Une voix s’élève à Dubaï, la ville qui, actuellement accumule les tours... Je réagis à ce dialogue entre les architectes pro et contre tours (NDLR : voir liens ci-contre). Les habitants de la ville qui ne supportent pas de voir des tours dans leur ville, les trouvent moches et vilaines à la différence de ceux qui par leur culture sont amenés à apprécier ces tours. La tour objet de discorde aujourd’hui pour certains et porteuse d’une solution de demain pour d’autres.
Pourquoi pas finalement une tour, des tours ?
Oui, une tour, celle qui aurait une hauteur raisonnable, comprendrait plusieurs fonctions, une tour ouverte et accessible se trouvant dans un quartier pensé pour elle. Une tour qui ne serait pas parachutée dans un lieu étranger où elle se sentirait seule et délaissée. Un regard du genre nouveau qui l’intègrerait à un programme vaste et qui lui donnerait un rôle primordial dans l’ensemble.
On veut faire des villes nouvelles ? Et pourquoi pas avec des tours ? Des villes entières pensées et vues autrement. Des quartiers entiers où il ne s’agit pas de faire la course de la tour la plus belle, la plus haute ou la plus puissante ni d’évaluer et noter le meilleur architecte qui l’a réussie mais des quartiers mixtes où on pourrait trouver aussi bien des tours d’habitation que des bureaux. Des espaces verts, des vides et des pleins, en un mot un morceau de ville.
Revenons un peu en arrière, les tours ont toujours existé dans l’histoire et à travers le monde. Du Yémen qui a vu naître les premiers gratte-ciel de l’histoire jusqu’à Dubaï aujourd’hui l’exemple d’une verticalité nouvelle montrée par le monde, en passant par Chicago ou Singapour. Certaines les ont construits par besoin comme c’était le cas dans les pays du sud-est asiatiques où l’on trouve des villes entières en verticale. D’autres aujourd’hui prennent l’exemple d’une réussite chimérique vers une course qui les différencie de leur voisin.
Et la France dans tout ça ?
Une France qui a vu défiler les tours par besoin aussi juste après la guerre. Des tours et des barres pas toujours esthétiques mais qui avaient une seule vocation loger le plus de monde. Aujourd’hui quand on parle de tours, les regards se dirigent vers ces tours témoins d’une époque pas toujours appréciée. Pourtant, la France du XXIème siècle commence à penser autrement. Avec les projets de tours de Marseille jusqu’à La Défense, les concours et les architectes internationaux se croisent. Mais pour quel genre de tours ?