Vendredi 1er décembre, le lauréat du concours d'architecture lancé par le géant gazier russe Gazprom pour construire un complexe ultra-moderne à Saint-Pétersbourg sera officiellement désigné. Pour l'heure, les internautes sont invités à voter pour le projet de leur choix.
L'ensemble, qui doit voir le jour avant 2016, comprend une tour de près de 300 mètres et un hôtel cinq étoiles dans un nouveau quartier d'affaires de 70 hectares baptisé "Gazprom city", non loin du centre historique de l'ancienne capitale impériale.
Six cabinets d'architectes de renom sont en lice pour ce projet doté d'un budget de 1,8 milliard d'euros : Nouvel, RMJM, Fuksas, Libesking, Herzog et de Meuron, Koolhass.
Jean Nouvel propose un long bâtiment transparent surmonté de trois aiguilles et Massimiliano Fuksas opte pour une tour en forme de spirale.
Chez les Suisses Jacques Herzog et Pierre de Meuron, la tour du gratte-ciel serait composée de plusieurs disques déposés les uns sur les autres. Les architectes de la compagnie britannique RMJM London Limited, l'imaginent comme un grande aiguille à multiples facettes changeant de couleur selon l'éclairage tandis que Rem Koolhaas propose un bâtiment composé des larges modules. Et enfin l'Américain Daniel Libeskind propose une construction ressemblant à deux arcs, dont l'un s'ouvre vers le ciel.
Le lauréat sera désigné par un jury composé de membres de la direction de Gazprom, de représentants de la ville et d'architectes comme l'Anglais Norman Foster et le Japonais Kisho Kurokawa.
Mais la polémique faire rage, avant même la désignation du vainqueur. "La construction d'une tour de 300 mètres, deux fois plus haute que la forteresse Pierre-et-Paul, détruira inévitablement l'harmonie historique de Saint-Pétersbourg", critiquent des architectes de Saint-Pétersbourg dans une lettre ouverte aux autorités.
Fondée en 1703 et bâtie sur un plan régulier, la ville de Pierre-le-Grand a conservé au fil des époques une parfaite unité architecturale. La construction des bâtiments de plus de 48 mètres restait interdite dans le centre, règle que ne respectent pas les projets de "Gazprom-city".
