«Un beau moment d’autocongratulations», reconnaît Alain Ferrasse, président de la FPI. Mais pas uniquement, puisque, selon lui, les Pyramides d’Argent ont l’avantage de motiver les promoteurs et de les insérer dans une démarche d’ambition architecturale, «pour décrocher un prix», concède-t-il. Cette année, les prix valident les constructions actuelles dans la Métropole bordelaise: hauteur - via le prix SMABTP de l’immobilier d’entreprise, notamment, décerné à Pichet pour son opération «Perspective Bordeaux» - et densité. «Peu de petits projets pépites» parmi les 80 dossiers soumis au jury, reconnaît Alain Ferrasse.
Faciliter les permis de construire
«L’attractivité exige la densité, il faut loger les gens qui arrivent», insiste le président de la FPI. A l’attention des maires réfractaires qui bloquent les permis de construire. La FPI regrette le manque d’anticipation de ces communes qui refusent les permis de construire en raison du manque de services publics. Il s’insurge d’autant plus contre le processus qui aboutit à ce refus. «On laisse faire le dialogue compétitif; c’est un vrai manque à gagner pour les architectes qui travaillent et investissent dans une opération. Ce n’est pas sain.» Et selon lui, les insuffisants cinq mois de stock des promoteurs risquent de faire encore monter le prix du neuf. Le président s’est tout de même dit rassuré par le discours de Virginie Calmels, première adjointe au maire de Bordeaux et vice-présidente de Bordeaux Métropole. «Elle a évoqué la facilitation des dossiers et la libération des permis de construire, ça nous change des contraintes.» Pour Alain Ferrasse, cette cérémonie est «l’occasion de renouer les liens entre promoteurs et politiques. Il faut rétablir la confiance, les promoteurs dénichent de belles opérations», conclut-il.