Provence-Alpes-Côte d'Azur Investissements record de SNCF Réseau en 2019

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Le chantier de modernisation de la ligne Marseille-Gardanne-Aixen- Provence, débuté l’an dernier, coûtera 180 M€.

Le nombre de voyageurs qui empruntent le train a doublé en vingt ans, en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), mais la part du ferroviaire demeure faible : 2,5 % entre Marseille et Aubagne et 12,5 % entre Nice et Cannes. Afin d'augmenter la part modale du ferroviaire, SNCF Réseau s'emploie ainsi à rendre ses 1 289 km de lignes, soit 4,4 % de l'ensemble national, plus robustes et plus fiables. En 2019, cette stratégie se concrétise par un montant global d'investissements de 241,5 M€ (153,5 dans la modernisation et 88 dans la maintenance), en hausse de 8 % par rapport à 2018.

Lancé l'an dernier pour une mise en service en octobre 2021, le chantier de modernisation de la ligne Marseille-Gardanne-Aix-en-Provence (180 M€) mobilisera l'essentiel des efforts. Obligeant à fermer la voie à trois périodes différentes, les travaux comprendront plusieurs volets dont le doublement de la voie sur 3,5 km entre Gardanne et Aix-en-Provence et l'élargissement du pont-rail Schuman à Aix-en-Provence. « Inscrit dans le contrat de plan Etat-région (CPER) 2015-2020, ce chantier vise à augmenter le cadencement et à accueillir des trains plus longs tout en renforçant la fiabilité et le maillage territorial, d'où la création d'un arrêt à Plan de Campagne. Nous espérons doubler le trafic actuel de 7 500 voyageurs par an », détaille Jacques Frossard, directeur territorial de SNCF Réseau. Deux autres chantiers d'envergure, coûtant chacun 70 M€, sont au programme : le remplacement de 49 km de voies entre Marseille et Toulon et la mise en transparence hydraulique du remblai ferroviaire entre Arles et Tarascon. Cette dernière opération consistera à créer 10 ouvrages de 20 m de large sous la voie ferrée pour permettre à l'eau de s'écouler.

Confortement des ouvrages d'art. La poursuite du programme de mise en accessibilité des gares, dont celles en cours de Nice Riquier, de Marseille-la-Blancarde et de La Ciotat, ainsi que le confortement des ouvrages d'art sont aussi à l'ordre du jour. A ce titre, le tunnel de Cimiez (Nice), dont la première galerie fut creusée dans les années 1860, va être renforcé grâce à la réalisation, jusqu'en septembre, d'une coque en béton projeté sur la paroi de la voie 1, sur une longueur de 602 m (7 M€). Mais c'est sur la ligne franco-italienne Coni-Vintimille qu'il y a urgence. Début février, des désordres structurels ont en effet été constatés sur la voûte du tunnel de Paganin, entre Fontan et Saint-Dalmas. « La ligne se détériore plus vite que prévu, notamment au niveau de ses tunnels », constate Jacques Frossard, qui plaide pour réorienter les 15 M€, prévus à l'origine par le CPER afin d'améliorer la performance de la ligne, vers des travaux de sécurisation anticipés des ouvrages d'art. Enfin, en novembre, le chantier de création d'une gare TER (14 M€), première brique du pôle d'échanges multimodal Nice Saint-Augustin, sera lancé pour une mise en service attendue en juillet 2021.

En marge de ces travaux, SNCF Réseau va déployer le système European Railway Traffic Management System (ERTMS) entre Marseille et Vintimille. Installée pour la première fois sur un réseau classique en France, la technologie de signalisation embarquée à bord des trains permettra entre autres une plus grande fluidité d'exploitation.

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