Prospective Les nanotechnologies dopent les bétons

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La contrainte est féconde, on le sait. L’industrie du béton n’échappe pas aux impératifs environnementaux qui la stimulent. Comment modifier les propriétés du béton pour créer des matériaux plus écologiques et/ou plus durables ?

Les nanotechnologies entrent ici en scène pour scruter et comprendre la matière à l’échelle moléculaire. Le ciment hydraté, composant majeur du béton, est en effet constellé de pores dont la taille varie du millimètre au nanomètre (millionième de millimètre). La société australienne TecEco (www.tececo.com) a ainsi eu l’idée de développer – et de commercialiser – une nouvelle formulation « d’éco-ciment ». Celle-ci inclut du magnésium, un additif qui doperait la capacité de la matrice cimentaire à séquestrer le dioxyde de carbone (CO2). Cette porosité intrinsèque constitue par ailleurs l’une des principales faiblesses du béton : les pores ouvrent la voie aux chlorures et autres sels à l’origine de fissurations et de dégradations. Les chercheurs de l’Institut de recherche en construction du conseil national de recherches du Canada (www.nrc-cnrc.gc.ca) ont constaté à cet égard une nette amélioration de la robustesse du béton grâce à l’introduction de nanofibres de carbone qui préviennent la propagation des fissures dès leur apparition. En y ajoutant les recherches en cours sur les nanoadditifs, les nanorevêtements à effet lotus (pour des surfaces autonettoyantes), voire les nanotraitements de surface pour la protection incendie et l’anti-graffiti, on voit que de gros changements se profilent grâce à l’infiniment petit !

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