PROMOTION Les Nouveaux Constructeurs sont sortis du rouge en 1997

Après avoir connu une période extrêmement difficile, Les Nouveaux Constructeurs sont sortis du rouge : ils affichent pour 1997 un bénéfice de 13 millions de francs (part du groupe), après 17,8 millions de frais financiers. C'est la première fois depuis cinq ans que l'entreprise est bénéficiaire en exploitation.

Le promoteur a dû subir une sévère cure d'amaigrissement : ses effectifs sont tombé de 700 personnes au début des années 90 à 150 aujourd'hui et il a abandonné son activité dans les bureaux, dans lesquels il n'a plus qu'une présence marginale et sans risque.

Recentrée sur le logement, l'entreprise l'est aussi géographiquement. « Nous avons eu un débat pour savoir si nous renoncions à l'étranger », explique Olivier Mitterrand, P-DG des Nouveaux Constructeurs. « Mais nous avons préféré partir de Toulouse que de Barcelone et Madrid. » Le promoteur partage donc son activité entre la France (874 millions de chiffre d'affaires TTC), l'Espagne (143 millions de francs de chiffre d'affaires) et les Etats-Unis (87 millions de francs de chiffre d'affaires). Dans l'Hexagone, Les Nouveaux constructeurs ont réalisé 1 420 ventes de logements ou équivalents logements (bureaux), en hausse de 11,6 % par rapport à 1996. 30 % des ventes sont faites «en Périssol». En Espagne, où un bénéfice net de 10,9 millions (part du groupe) a été réalisé, 253 logements ont été livrés. Aux Etats-Unis, les livraisons ont porté sur 80 maisons et un équilibre financier a été réalisé.

L'objectif à trois ans est de stabiliser la production aux alentours de 1 450 logements, dont 900 en France, 350 en Espagne et 200 aux Etats-Unis pour un chiffre total HT, y compris l'étranger de 1,1 milliard de francs.

« Nous voulons privilégier la profitabilité, avec un niveau d'activité que nous souhaitons autour du milliard de francs. La rentabilité des fonds est le critère absolu », explique Olivier Mitterrand, avant de constater que la promotion est « un métier où il n'y a pas d'économies d'échelle ». « On a du mal à s'extraire du côté artisanal de ce métier. »

Comme le groupe commence à livrer des opérations montées en 1995-1996, une période où le foncier était moins cher, il s'attend à gagner plus d'argent en 1998 et en 1999. La quarantaine de millions attendus en 1998 servira à reconstituer les fonds propres.

Consciente de la « tension sur les charges foncières », l'équipe d'Olivier Mitterrand se montre particulièrement prudente sur ce sujet : aucune hausse de prix de vente n'est anticipée ; les terrains sont achetés sous condition suspensive ; les opérations sont de taille réduite ; les terrains ne présentant pas de problèmes administratifs sont privilégiés ; une stratégie « qualitative » est adoptée sur les terrains.

Les deux tiers des ventes étant faites à des accédants sur des produits moyens de 750 000 francs (3 pièces à 12 000 francs le mètre carré), le groupe ne s'inquiète pas de la modification future de l'amortissement Périssol, même si elle reconnaît tous les avantages du système actuel.

PHOTO : Olivier Mitterrand, P-DG : la rentabilité est le critère absolu.

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