Deux jours après l'effondrement d'une partie de l'aérogare 2E de Roissy, le bilan de la catastrophe était finalement de 4 morts et 3 blessés.
La salle d'embarquement du terminal devrait rester fermée plusieurs mois, voire plus d'un an. En revanche, les deux autres parties du terminal, actuellement fermées dans l'attente d'analyses destinées à déterminer si elles ont été affectées par l'effondrement, pourraient rouvrir dans quelques semaines. En attendant, les ingénieurs d'Aéroports de Paris (ADP) étudient la possibilité de consolider la salle d'embarquement endommagée à l'aide de supports provisoires supplémentaires (poteaux de soutien) pour que le terminal ne présente d'autres faiblesses, selon le directeur des opérations de l'aéroport Hubert Fontanel.
"La zone qui s'est effondrée est entièrement identique à une zone qui se trouve à une cinquantaine de mètres de là. On est en train d'examiner les conditions d'étaiement de cette zone", sans toutefois se prononcer sur l'avenir du terminal.
Paul Andreu réserve ses impressions aux experts
De son côté, l'architecte Paul Andreu, concepteur du terminal 2E est arrivé mardi après-midi sur les lieux de l'accident. Il a demandé à se rendre seul sur le chantier. L'architecte entend réserver ses premières impressions aux experts. "Bouleversé" par l'effondrement d'une partie du toit du terminal, il a écourté un séjour à Pékin où il se trouvait pour le chantier du nouvel Opéra.
Premier rapport dès le mois de juin
Dans le même temps, le ministre des Transports Gilles de Robien a annoncé qu'il attendait "dès le mois de juin" un rapport d'étape de la commission administrative d'enquête sur l'effondrement.
"Nous n'avons aucun élément pour tirer des conclusions", a-t-il dit. Les premiers résultats des expertises ordonnées dans le cadre de l'enquête judiciaire, pour déterminer les responsabilités de l'accident, ne devraient pas être connus avant octobre ou novembre.
Bureau Veritas n'a pas d'éléments
Enfin, Bureau Veritas, qui avait assuré le contrôle technique de la construction du terminal 2E de Roissy, "ne dispose d'aucun élément permettant d'identifier les causes de l'effondrement" de cette structure "à l'heure actuelle", a indiqué mardi 25 mai la société.
Des ingénieurs de Bureau Veritas, mis à la disposition d'ADP (Aéroports de Paris) à sa demande, doivent "contribuer aux premières investigations techniques".