Prix de l'eau : le secteur privé reste plus cher que le public

Le prix des services d'eau délégués à des acteurs privés a augmenté de 1,7% en 2009, mais reste supérieur de 12% à la moyenne, telle qu'elle est calculée par l'indice de prix Insee, qui regroupe les services gérés par le public et le privé.

 

 

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"Les services confiés aux entreprises sont généralement plus complexes que ceux confiés à des régies publiques" explique la FP2E.

Ainsi, pour une consommation annuelle de 120 m3, le prix des services du secteur privé a atteint 424,8 euros en 2009 contre 378 euros en moyenne selon une étude du Bipe réalisée pour les professionnels du secteur.

"Les services confiés aux entreprises sont généralement plus complexes que ceux confiés à des régies publiques", a déclaré le président de la Fédération professionnelle des entreprises de l'eau (FP2E) Marc Reneaume pour expliquer cette différence.

L'étude menée par le Bipe, qui souligne que sur la période 1994-2009, la croissance annuelle du prix "FP2E" est plus modérée que celle du prix Insee, avance aussi l'argument de "distorsions liées à la fiscalité".

"La période récente a connu des renégociations de contrats et des renouvellements importants de contrats qui justifient également en partie le ralentissement de la hausse", note le Bipe.

Dans le cadre d'une renégociation de contrat avec le groupe Veolia, la ville de Toulouse a ainsi obtenu en janvier une baisse de 25% du prix de l'eau.

Le poids du prix de l'eau dans le budget des ménages en 2008 est en revanche resté stable, à 0,8% de ce budget, contre 2,4% pour les télécommunications et 3,9% pour l'énergie, relève le Bipe, malgré une baisse tendancielle depuis plusieurs années du volume d'eau distribué.

En 2008, ce dernier s'est établi à 4,1 milliards de m3, dont 71% distribués par des opérateurs privés, contre 4,2 milliards en 2006.

"Si les consommations baissent, les coûts des services (majoritairement constitués de coûts fixes) ne baissent pas, voire augmentent car les pollutions sont plus concentrées et plus difficiles à traiter", notent le Bipe et la FP2E.

"L'économie des services s'en trouve donc bouleversée et les prix vont devoir s'ajuster à la hausse pour tenir compte de ces nouvelles bases", préviennent-ils.

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