Premiers signes de tensions sur le marché de l'immobilier francilien

Selon l'Observatoire francilien de l'immobilier du premier semestre 2006 de la FNAIM, le marché de l'immobilier à Paris et en Ile-de-France connaît des "premières tensions" et se rééquilibre entre la capitale et sa couronne.

Pour autant, "il ne faut pas confondre +ralentissement de la hausse des prix+ avec diminution des prix", car "la hausse des prix est et demeure générale", avertit la FNAIM Paris-IDF.

Sur les 10 ans à venir, l'insuffisance des stocks et la faible mobilisation du foncier constructible demeurent des éléments structurants des marchés immobiliers en Ile-de-France, commente la fédération de l'immobilier.

Aujourd'hui, note la FNAIM, "les prix reflètent de moins en moins une surface en m2 et de plus en plus un espace à vivre et un environnement extérieur". Elle relève également "une réapparition des effets de mode quelquefois excessifs".

A Paris, l'augmentation des prix se situe entre 0% (Ve, VIIe XVIe et XVIIIe arrondissements) à +5% dans la majorité des arrondissements avec une hausse de 10% dans une partie du IXè et de seulement 2% dans les VI, VII et XIe.

Dans la capitale, les "mandats exclusifs", qui donnent l'exclusivité d'une opération à une seule agence, ont "explosé à 27%, soit +30% par rapport au semestre précédent".

La FNAIM y voit quatre explications : des ventes plus difficiles, des prix reflétant un investissement financier important, une part croissante significative des investisseurs étrangers et un marché quasi-exclusif de revendeurs et non pas de primo-accédants.

Mais l'attractivité de la capitale en fait toujours une valeur refuge caractérisée par une bonne sécurité en terme de placement. Cela se traduit par une durée des mandats qui diminue de 54 à 48 jours.

Dans la première et deuxième couronne de Paris, les prix augmentent plus que dans la capitale et les ventes se font plus difficilement. Ainsi, la durée entre la prise de mandat et la vente effective s'est "allongée très sensiblement de 47 à 56 jours, soit +20%".

Globalement en IDF, les prix ont augmenté de +11% dans les Yvelines, +9% en Seine Saint-Denis, +7% dans le Val d'Oise, +5% dans le Val de Marne, +4% dans l'Essonne, +3% dans les Hauts de Seine et baissé de 4% dans l'Oise qui se trouve en région Picardie.

Marcel Ricard, président de la Chambre FNAIM Paris-IDF, a regretté "l'absence de réflexions et de débats de fond sur la politique du logement" en cette période pré-électorale et pourtant "l'habitat est la préoccupation majeure des Français". Il a également dénoncé "l'inadaptation des infrastructures des transports en IDF et ses conséquences sur les marchés immobiliers".

AFP

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