Pour mener à bien ses chantiers pendant la crise sanitaire, le secteur du paysage n’a pas attendu le « Guide de préconisations de sécurité sanitaire pour la continuité des activités de construction », publié le 2 avril sous l’égide de l’OPP-BTP.
Dès le 27 mars, le site de l’Union nationale des entreprises du paysage (Unep) a publié son propre « modèle de plan de continuation d’activité ».
Kit de lutte
Après validation par la Mutualité sociale agricole, ce document a inspiré la fiche pratique élaborée par le ministère du Travail avec la participation de l’organisation professionnelle. Egalement validée par le ministère de l’Agriculture, ce « kit de lutte » se caractérise par une lecture facile.
Comme celles du BTP, les entreprises du paysage désignent un référent coronavirus. La poursuite des chantiers obéit à une hiérarchie qui priorise l’urgence sécuritaire et la continuité du service public. Sur place, les ouvriers évitent de partager leur matériel. Pour y accéder, ils s’interdisent de circuler à plus de deux personnes par véhicule. Ils s’y répartissent selon une disposition en croix.
Proches et différentes
D’autres recommandations, comme le rappel de l’interdiction du travail isolé dans les arbres, reflètent la spécificité des travaux d’espaces verts. Les dispositions relatives aux chantiers réalisés chez les particuliers rappellent l’importance de cette clientèle, parmi les entreprises du paysage.
Le dispositif spécifique aux espaces verts a anticipé un vide dans la chaîne de la construction et de l’aménagement : alors que les entreprises du paysage partagent souvent les mêmes maîtres d’ouvrages que celles du BTP, le guide publié le 2 avril sous l’égide de l’OPP-BTP ne s’applique pas à elles.
« Si certaines de nos activités sont similaires à celles du BTP, cela ne concerne pas toutes nos entreprises. C’est pourquoi nous avions décidé de ne pas attendre et de réaliser notre propre guide », commente l’Unep.