« Les mesures contenues dans le plan de relance sont autant de bonnes nouvelles pour la France, et pour le secteur des travaux publics », a estimé Routes de France après la présentation du premier ministre, Jean Castex, le 3 septembre dernier.
L’ambition est donc bien au rendez-vous et c'était une nécessité au regard de l’impact de la crise du Covid sur l’activité des entreprises de la route. En effet, leurs chantiers accusent un retard de près de 2 mois et elles constatent dans le même temps la baisse du volume d’appels d’offres qui atteint jusqu'à 50 % chez certains donneurs d’ordres.
La route à sa juste place ?
Si elle loue l'importance du plan, notamment en comparaison avec ceux des autres pays de la zone euro, Routes de France souligne également que « l’on peut légitimement s’interroger sur la part attribuée aux projets de travaux publics, hors ferroviaire ». Une manière de rappeler la dimension stratégique des infrastructures routières dans la mobilité de demain.
Or, ne pas les entretenir, les adapter aux nouveaux usages et aux nouvelles technologies liées au déploiement des véhicules électriques ou à la future conduite autonome ferait prendre du retard à la France dans la compétition internationale.
Prêts à passer au vert
Sur le volet environnemental du plan de relance, pas de bémol cette fois. Les annonces du Premier ministre tiennent leurs promesses de faire la part belle à l’accélération de la transition écologique et la profession se dit prête à relever le défi, rappelant son engagement depuis des années dans la mise au point de solutions innovantes en la matière.
Reste que, pour passer de l’expérimentation à la pratique, « il faudra que les décideurs publics soient en capacité de soutenir ces nouvelles offres ».