Une quinzaine d'associations du secteur du patrimoine ont dénoncé mercredi, dans une déclaration solennelle, la "dégradation des moyens" affectés au patrimoine et appelé à un "sursaut" et à une "véritable ambition".
Dans une déclaration adressée à la presse et publiée mercredi dans le Figaro, les associations "déplorent le niveau insuffisant des crédits publics pour l'entretien et la restauration des monuments historiques et la réduction drastique des ressources affectées en région".
Rappelant "l'attachement" des Français à leur patrimoine, elles réclament des "ressources pérennes progressivement portées à 400 millions d'euros, par crédits budgétaires augmentés par tout moyen nouveau", suggérant notamment la création d'un jeu dont les recettes seraient affectées au patrimoine.
Le communiqué demande par ailleurs une "contribution exceptionnelle d'environ 500 millions d'euros" pour apurer les dettes actuelles sur le secteur du patrimoine protégé, dettes qui "interdisent en 2008 le lancement de toute action nouvelle significative", ajoutent les associations.
Comme à plusieurs reprises par le passé, ces associations rappellent des déclarations de septembre 2007 du président Nicolas Sarkozy qui avait affirmé que la sauvegarde du patrimoine supposait des "moyens importants et un effort constant".
Elles s'inquiètent également de la complexité de la législation dans le secteur et du risque de plafonnements des incitations fiscales.
Les associations signataires sont la Réunion des associations nationales de sauvegarde du patrimoine bâti et paysager, qui regroupe neuf associations, l'Association Nationale pour la Protection des Villes d'Art, l'Association nationale des villes et pays d'art et d'histoire et des villes à secteur sauvegardé, la Fédération des musées d'agriculture et du patrimoine rural, le Groupement français des entreprises de restauration de monuments historiques, la Section française du Conseil international des monuments et des sites (Icomos France), la Société française d'Archéologie et l'Agence nationale pour la rénovation urbaine.
AFP