L'Association des architectes du Patrimoine regroupe quelque 400 des 550 anciens de « l'école de Chaillot » (1), depuis les « en chefs » des Monuments historiques jusqu'aux voyers parisiens, en passant par les libéraux, les ABF et les AUE. A ce titre, elle suit avec attention les derniers développements du projet Chaillot tel que l'a redessiné Catherine Trautmann.
Dans l'attente des conclusions de l'étude confiée à Jean-Louis Cohen, on ne sait pas comment le nouvel Institut français d'architecture côtoiera (ou coiffera) l'ensemble constitué par le musée des Monuments français (qui deviendrait musée de l'Architecture), un centre de recherche et une médiathèque, un institut de projet urbain, et l'actuelle école. « Nous sommes d'emblée favorables, observe Denis Froidevaux, président de l'association, à un projet qui met fin au vieux divorce entre architecture contemporaine et patrimoine. Mais nous veillerons à ce que l'école, seule à dispenser un enseignement de haut niveau de ce type, et dont le rayonnement international ne cesse de croître, prenne toute sa place dans le nouveau dispositif ». L'Association qui réfléchit de longue date aux contenus et moyens de l'enseignement, voudrait contribuer à la réflexion sur le projet. Un voeu qui devrait être appuyé par Alain Marinos, chef du SDAP du Finistère, qui vient de prendre la direction de l'école.
(1) Centre d'études supérieures d'histoire et de conservation des monuments anciens (voir aussi p. 6).
PHOTO : Denis Froidevaux, président de l'Association des architectes du Patrimoine : «Nous veillons à ce que l'école prenne sa place dans le nouveau dispositif.»