Vous demandez à ce que les chantiers soient arrêtés. Pourquoi ?
Le président de la République a annoncé qu'on était en état de guerre, mais un maçon ou un plombier aurait le droit de sortir ? C'est incohérent ! D'autant que nous travaillons avant tout chez les particuliers, et que lorsqu'ils sont confinés, ils n'ont pas envie de nous voir arriver. Donc oui, il faut arrêter les chantiers.
Et pour les urgences ?
Il faut bien évidemment maintenir une activité d'urgence. Nous travaillons d'ailleurs avec le Gouvernement sur une fiche d'autorisation spéciale. Les plombiers, les chauffagistes ou encore les électriciens doivent pouvoir assurer l'entretien et le bon fonctionnement de tous les systèmes utiles.
Etes-vous satisfait des mesures économiques annoncées par le président de la République ?
Oui. C'est vraiment à la hauteur. Un indépendant n'a pas droit au chômage, et le président en a tenu compte. Il faudra que les mandataires sociaux bénéficient eux aussi de cette protection. Quant à l'objectif de zéro dépôt de bilan, je le partage, même si ce sera très compliqué.
Et craignez-vous la crise pour l'après ?
Nous devons nous tenir prêts à redémarrer. La crise sera importante, et plus puissante encore si nous ne nous sommes pas organisés pour reprendre. Les heures supplémentaires seront nécessaires - il faudra les défiscaliser. L'impact n'est pas à ce jour mesurable, à nous de travailler pour l'anticiper.
Vous deviez présider votre dernière Assemblée générale lors des Journées de la Construction de la Capeb mi-avril. Qu'en est-il ?
Tout est reporté. L'AG se tiendra en juin, et les Journées en octobre. Personne n'a la tête à ces questions aujourd'hui.