MBA City, société de conseil en transition numérique, vient de lancer Parkyze. Mis au point avec la société Pyckle, ce programme informatique utilise le generative design pour optimiser le nombre de places de parking.
« Né de nos échanges avec des promoteurs immobiliers, l’outil vise à obtenir un nombre précis de places dans des configurations spécifiques », explique Alexandre Bazin, BIM manager et responsable innovation chez MBA City.
Le logiciel utilise les plans existants qu’il combine aux besoins du maître d’ouvrage et aux contraintes du projet, comme par exemple les exigences du Plan local d’urbanisme (PLU) afin de gagner une place de parking supplémentaire sur un total de 30 unités.
Les algorithmes qui génèrent les solutions font varier de nombreux éléments, dont la position et la dimension de la structure (poteaux, voiles) ou encore la position des différents types de places (Classe A, classe B ou PMR).
Cela permet de tester des millions de possibilités afin d’identifier celles qui répondent aux objectifs du maître d’ouvrage : augmenter le nombre de places, augmenter leur taille, etc. « Dans un cas sur trois, nous parvenons à gagner l’espace nécessaire à l’installation de nouvelles places », assure Alexandre Bazin.
Rémunération sur la place de parking supplémentaire
Réelle avancée ou coup de bluff technologique ? Pour l’architecte Thibaut Robert, fondateur de l’agence TRAA, « cet outil ne fait que produire de la donnée soi-disant optimale car elle est issue d’un choix sur des millions de possibilités. Or, il vaudrait mieux investir ce budget dans la compétence du projet. »
Une critique à laquelle répond Alexandre Bazin avec le modèle économique de ce service : « Nous nous rémunérons uniquement en cas de place supplémentaire trouvée, en partageant le prix de vente de ces places. Le service est donc gratuit si aucune nouvelle place n’est identifiée. »
Côté format, les équipes travaillent surtout sur des fichiers en dwg et acceptent également des pdf. L’usage des fichiers de Building information modeling (BIM) comme Revit ou l’IFC est également possible. « Or utiliser le BIM ici le détourne de son objectif essentiel qui est d’être au service de la conception », poursuit Thibaut Robert. MBA City précise donc que les données issues de la maquette numérique serviront à terme à exploiter au mieux ces espaces.