Une démarche issue de la stratégie de résilience de la capitale, et qui s'inscrit dans le cadre du projet « cours d'école Oasis » (1). Ces espaces présentaient à la fois des caractéristiques similaires (un sol composé de 3 cm d'asphalte sur 10 cm de béton) et des configurations différentes, en particulier en matière d'exposition au rayonnement solaire. Adaptés à chaque site, les travaux ont suivi la même ligne directrice : désimperméabiliser, utiliser des matériaux low-tech et biosourcés, apporter de la terre végétale, planter des arbres ou des plantes, collecter les eaux pluviales, etc.

Il faudra attendre les résultats des analyses pour connaître l'ampleur de la réduction de température. Celle-ci devrait être sensible. Enseignant-chercheur au Laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain (Lied) de Paris-Cité, également rattaché à l'université Gustave-Eiffel, qui a participé au projet, Martin Hendel rappelle que « l'ombrage d'un arbre fait baisser la température ressentie d'une dizaine de degrés.
Avec un sol végétal qui stockera moins de chaleur, on en perd encore quelques-uns. A condition toutefois de limiter le stress hydrique des végétaux : un gazon sec va stocker la chaleur, ce qui n'est pas le cas d'un sol gorgé d'eau. » A l'échelle du quartier, la température de l'air semble même diminuer de 0,25 °C. « Le résultat peut sembler dérisoire, reprend l'enseignant-chercheur, mais il s'agit d'un périmètre bien plus vaste que celui traité. Sans oublier les cobénéfices, car au-delà du confort thermique, l'occupation genrée de l'espace est cassée et les conflits liés au manque de jeux disponibles dans les cours disparaissent. »