En 2022, la politique patrimoniale de la Ville de Paris mobilisera 32,50 M€ dont 28,80 M€ fléchés sur la restauration des édifices cultuels. Cette année, sept chantiers s'achèveront, cinq débuteront et quatre se poursuivront. S'agissant des travaux prochainement lancés, les plus complexes concernent la consolidation de Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles (XIIIe arrondissement), programmés de juillet 2022 à août 2025 pour 10,70 M€.
« Cette église très majestueuse repose sur des fondations trop faibles, de seulement 7 m de profondeur du fait de la présence de la Bièvre, alors qu'elles auraient dû descendre au moins jusqu'à 20 m. Cette instabilité a provoqué de nombreuses fissures », a expliqué Karen Taïeb, adjointe d'Anne Hidalgo, en charge du patrimoine, de l'histoire de Paris et des relations avec les cultes, le 21 janvier. La pose de micropieux permettra de conforter l'édifice et de bien l'ancrer au sol.
Autre grosse opération, celle de la restauration du massif d'entrée de Saint-Eustache (Paris Centre) estimée à 8,95 M€ dont 2,20 M€ apportés par l'Etat dans le cadre du plan de relance. Les travaux débuteront en mars pour environ dix-huit mois.
26 M€ TTC pour la Trinité. Parmi les chantiers qui se poursuivent, figure celui de l'église de la Sainte-Trinité (IXe ), sous maîtrise d'œuvre de l'agence Vincent Brunelle, « le plus long et coûteux de tous », selon Karen Taïeb. Après une phase de diagnostic de trois ans, qui a nécessité l'installation d'un échafaudage de 70 m de haut, les travaux ont démarré l'an dernier et devraient se terminer en 2027. Quant au budget, il a doublé pour s'établir à 26 M€ TTC. « Les investigations ont montré que les réagréages à base de ciment métallique effectués lors des premières campagnes de restauration ont rendu la pierre très poreuse et ont accéléré la dégradation de l'édifice », a détaillé l'élue. Quelque 460 m3 de pierre vont ainsi être remplacés (groupement Lefèvre/ Pradeau-Morin pour le lot pierre de taille, maçonnerie).
A côté de ces travaux d'envergure, la Ville mène en moyenne 1 000 opérations d'entretien courant par an, des plus petites jusqu'à des interventions plus conséquentes comme le remplacement en cours de la chaufferie de la grande synagogue de Paris (IXe ) pour 450 000 €.
