En 2024, SNCF Réseau va consacrer 250 M€ aux travaux de modernisation et 100 autres à la maintenance des infrastructures ferroviaires en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca). En hausse de 30 % par rapport à l'année précédente, cette enveloppe de 350 M€ traduit la priorité donnée au rail en Paca. D'ailleurs, le volet mobilités du contrat de plan Etat-région 2023-2027 y consacre 643,6 M€ sur un total de 1,5 Md €.
Parmi les projets phares lancés cette année figure le renouvellement de la double voie qui relie Avignon (Vaucluse) à Miramas (Bouches-du-Rhône) via Cavaillon (Vaucluse). Représentant un montant de travaux de 52,6 M€, le chantier, réalisé en journée par un train-usine, consistera à renouveler, de septembre 2024 à mai 2025, 800 m de voie par jour, au lieu de 150 m avec des méthodes classiques.
Régénération dans la haute-vallée de la Roya. A l'autre bout de la région, dans la haute-vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), la ligne Nice-Breil va bénéficier d'un programme de régénération chiffré à 78 M€ qui se déroulera d'avril 2024 à décembre 2025. Les travaux consisteront notamment à conforter la voûte des tunnels de Braus (5,9 km) et du mont Grazian (3,8 km), à sécuriser 12 ouvrages en terre contre les risques d'éboulement ainsi qu'à remplacer le pont-rail du Calvaire et des portions de la voie ferrée. Ces opérations présenteront la particularité de s'effectuer en veillant à la protection d'un petit amphibien, le spélerpès de Strinati. Pendant les travaux dans les tunnels et les versants rocheux, SNCF a ainsi demandé de limiter les purges des parois et a interdit le béton projeté.
L'année 2024 s'avérera également décisive pour le développement du transport combiné. En prévision de l'arrêt, le 13 mai, des activités de fret à la gare du Canet à Marseille (Bouches-du-Rhône) pour laisser la place au projet de parc urbain porté par l'établissement public d'aménagement Euroméditerranée, l'opérateur prépare leur relocalisation. Programmée sur le site de Mourepiane, à l'intérieur du Grand port maritime de Marseille, elle nécessitera des travaux de réaménagement en deux phases d'ici 2030 pour un coût estimé de 59,7 M€.
