Ordre des architectes d’Ile-de-France : Trois piliers pour une mandature

Elue pour trois ans à la présidence du Conseil régional de l’ordre des architectes d’Ile-de-France le 19 mars dernier, Laurence Bertaud a présenté sa «feuille de route» pour la mandature qui s’ouvre.

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Laurence Bertaud, présidente du Croaif.

C’est en «femme de terrain» et «profondément féministe» qu’entend se présenter d’emblée Laurence Bertaud, nouvelle patronne des architectes d’Ile-de-France. «J’ai créé mon agence en 1993, à Aulnay-sous-Bois. Et je dispose depuis peu d’une antenne dans la Creuse», au plus près des territoires, dans «une nouvelle manière d’exercer la profession». Conseillère ordinale depuis 2021, elle dit avoir reçu l’architecture comme «un héritage familial» et met en lumière, pour la mandature qui l’attend «un collectif paritaire, riche de la diversité de ses pratiques».

Un mantra : «L’architecture, c’est l’art de dialoguer avec le monde qui nous entoure». Soit. Vaste programme et foultitude d’interlocuteurs en vue ! Et, pour structurer cette mandature de trois ans, quoi de mieux que trois piliers pour en assurer la solidité ?

Habitat

Habiter dignement, dans «un logement de qualité», est une exigence fondamentale. «Je suis dans la lignée de la Fondation Abbé-Pierre», en lutte contre le mal-logement. Quant à la «qualité architecturale», toujours difficile à définir, elle fera l’objet d’une plaquette «principalement à destination des conseils municipaux».

Transformation durable

«Il faut dézoomer l’intervention de l’architecte, travailler à l’échelle de la ville». «Je suis engagé dans la frugalité heureuse» affirme celle qui défend «l’architecture comme solution», en mettant en relief la spécificité de la profession d’architecte, «profession réglementée, cas de figure quasiment unique dans le secteur de la production du cadre bâti».

Et parce qu’un tel monopole ne va pas sans devoirs, Laurence Bertaud compte mettre l’accent sur le régalien - le troisième pilier - et en particulier le code de déontologie. «Beaucoup d’architectes prêtent serment sans l’avoir lu» déplore-t-elle. Un code des années 1980, riche il est vrai, de 49 articles (signé de Raymond Barre, Michel d’Ornano, Alain Peyrefitte et René Monory…) appelé à évoluer prochainement, dans l’attente du visa ministériel. Mais le chantier n’est pas clos pour autant, avec l’Intelligence artificielle (IA) qui rebat déjà les cartes en ce qui concerne la propriété intellectuelle… La «contrathèque» de l’Ordre a déjà été remaniée et un «Guide de la déontologie» est à paraître prochainement, accompagné de tables-rondes et de débats.

Laurence Bertaud plaide enfin pour une «architecture de l’influence» au travers d’un enseignement des fondamentaux de la discipline en direction des jeunes publics, qu’elle appelle de ses vœux à renforcer, pour «transmettre et susciter un désir d’architecture». Comment ne pas y souscrire ?

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