One Click LCA lève 40 millions d'euros pour accélérer la décarbonation du BTP

Spécialisée dans les analyses de cycle de vie pour le bâtiment et le génie civil, One Click LCA veut porter le nombre de ses utilisateurs à 1 million à travers le monde en 2025. 

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Les ACV à l'échelle du bâtiment peuvent utiliser des modèles pré-établis ou une maquette numérique.

Spécialisée dans l’analyse de cycle de vie (ACV) pour les bâtiments comme le génie civil, la société finlandaise One Click LCA est pionnière dans les informations en lien avec le carbone et le climat au sens large, puisqu’elle existe depuis 22 ans. Et elle vient de réaliser une importante levée de fonds de 40 millions d’euros auprès de deux investisseurs : PSG Equity et InfraVia Capital Partners. Le premier est une société de growth equity qui s’associe spécifiquement à des entreprises de software et de service pour les aider à accélérer leur croissance. Le deuxième investit dans les infrastructures et les technologies pour aider les entrepreneurs à transformer leurs activités en plateforme de premier plan. C’est pourquoi, Panu Panasen, fondateur et PDG de One Click LCA estime « que cette levée de fonds n’aurait pas été possible si l’industrie de la construction n’était pas prête à s’engager dans la décarbonation de ses activités à grande échelle ».

70 bases de données pour réaliser les ACV

De fait, la société qui compte 170 collaborateurs à travers le monde (Amérique du Nord, Asie, Grande Bretagne, Espagne, France…) va utiliser ces 40 millions d’euros pour mettre l’accent sur trois objectifs principaux. Tout d’abord aider les grands groupes internationaux à évaluer leurs impacts et ceux de leurs process quels que soit les standards en vigueur dans les différents pays où ils sont implantés. « Nous pouvons déjà nous appuyer sur les 70 bases de données que nous utilisons pour réaliser nos ACV, comme Inies en France, Ecoinvent en Suisse, mais aussi la plus importante base de données américaine », détaille Panu Panasen. Cette base américaine compte le plus grand nombre de références produits, mais reste moins fournie que les homologues européens pour les données carbone, par exemple.

Prendre en compte la biodiversité dans les calculs d'impacts

L'autre objectif de One Click LCA est d’orienter ses actions de R&D sur la prise en compte de la biodiversité. Il s’agira de recenser les espèces présentes sur un site donné tout d’abord, mais aussi de voir comment la prise en compte de la nature sur un site impacte les approvisionnements d’une chaine de production, par exemple. « Nous voulons aussi mesurer les conséquences d'une activité industrielle sur la biodiversité, par exemple lorsqu'elle pollue l’environnement, l’eau ou l’air, poursuit le dirigeant. Nous voulons développer un outil simple et pratique qui permettra de prendre des décisions comme d’acquérir ou non un site en fonction de ce paramètre. »

Enfin, la société va utiliser ces fonds pour se développer davantage à l’international en particulier au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Des pays où One Click LCA est déjà présent et où l’entreprise va asseoir davantage sa position.

Faire varier le poids carbone d'un projet

Pour cela, l'entreprise peut compter sur sa plateforme en ligne qui permet de concevoir des ouvrages conformes à la RE 2020 pour citer un exemple français. A partir des données du projet, des modèles pré-établis servent à faire varier les paramètres de conception pour réduire l’empreinte carbone du projet. Ces calculs peuvent aussi s’établir à partir du modèle BIM, ce qui permet de connaître le poids carbone et les impacts d’un projet au fil des choix de conception. Plus simple, la plateforme permet aussi de générer des Fiches de déclaration environnementales et sanitaires (FDES) ainsi que des Profils environnementaux de produits (PEP). Actuellement, le site est adapté aux contextes de 156 pays, grâce en particulier à ses 70 modules différents.

1 million d'utilisateurs en 2025

Enfin, One Click LCA compte s’appuyer sur ses 1000 sociétés clientes, dont des grands comptes français comme Bouygues, Vinci et Eiffage, mais aussi des bureaux d’études comme Artelia ou Egis et des industriels comme Saint-Gobain ou Arcelor Mittal. L’ambition est de compter un million d’utilisateurs en 2025, contre 100 000 aujourd'hui.

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