Objets connectés : Objenious continue de grossir

L'opérateur de réseaux dédiés aux objets connectés a tenu sa troisième conférence annuelle à Paris. La filiale de Bouygues Telecom y a dévoilé quelques chiffres sur ses activités.

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Stéphane Allaire, président d'Objenious.

Pour sa troisième conférence annuelle, Objenious a soigné la mise en scène. Entre autres effets, la foule rassemblée le 6 juin dans le théâtre parisien du Trianon a pu goûter en introduction au générique du journal télévisé de TF1. La filiale de Bouygues Telecom, spécialisée dans les réseaux dédiés aux objet connectés, rappelait de la sorte son appartenance à une vaste entité.

La présence de Martin Bouygues, PDG du groupe Bouygues, venait renforcer ce sentiment de gigantisme. « TF1 et Bouygues Telecom sont bien sûr bien engagées dans cette transition numérique, mais nous constatons aussi un très fort besoin de ces technologies dans le secteur de la construction, a-t-il expliqué. Colas utilise par exemple les antennes relais d’Objenious pour transporter des informations provenant de capteurs intégrés aux routes ou aux voies ferrées. »

Bientôt l'itinérance

Cependant, les sociétés de la maison mère ne sont pas les seules à employer ce système de télécommunication. Objenious compte aujourd’hui 300 clients. Son réseau achemine ainsi les données de plus 100 000 objets grâce au protocole radio Long Range Wide-Area Network (LoRaWAN). « Nous sommes devenus les numéros un en France, a souligné Stéphane Allaire, président de l’entreprise. Et c’est seulement le début de la révolution. Ces derniers mois, Alibaba et Google Cloud ont rejoint la LoRa Alliance, l’association internationale de promotion de ce procédé. » Selon cet organisme, 83 opérateurs proposent ce type de réseau dans 49 pays du globe.

Malgré ces signaux encourageants, ce mode de transmission n’est pas encore devenu un standard incontournable. Pour y parvenir, il devra notamment se doter d’un service d’itinérance des données entre pays. « Les premiers essais devraient intervenir cet été », a précisé le président.

D’autres protocoles pourraient aussi venir le concurrencer dans les prochaines années. « Ces autres technologies seront plus chères et plus énergivores, a affirmé Richard Viel, directeur général délégué de Bouygues Telecom. Elles seront adaptées pour d’autres marchés. Pour les capteurs, le LoRaWAN offre un retour sur investissement très rapide et donc facile à justifier auprès de son comité de direction. »

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