Le patrimoine architectural qui nous entoure est à la fois riche et peu connu. Et il est toujours très difficile de connaître l'architecte d'un projet, les intervenants et les compétences mobilisées, estime l'ingénieur Edouard Caumont, qui a cofondé il y a deux ans Share Is More.
Cette plateforme basée sur la cartographie géolocalise précisément les projets, et identifie leurs parties prenantes ainsi qu'au moins l'un des matériaux mis en œuvre.
Recherche par filtres. Pensé avant tout pour une consultation par les maîtres d'œuvre, l'outil compte actuellement 5 000 ouvrages référencés. Ils peuvent être identifiés grâce à des filtres variés, tels que « neuf » ou « réhabilitation », « matériaux de réemploi », « matériaux bio et/ou géosourcés »… mais aussi en fonction du type de programme, de l'année de livraison ou du budget.
La plateforme s'adresse également aux industriels pour qui, moyennant un abonnement payant, elle fait office de vitrine de leurs produits mis en œuvre. « A eux d'indiquer tout ou partie de leurs projets et d'étoffer les informations avec un renvoi vers leur site web, une fiche de déclaration environnementale et sanitaire (FDES), un fichier BIM ou une documentation technique », détaille Edouard Caumont. Pour inciter les industriels à s'inscrire - ils sont une cinquantaine à ce jour -, l'outil propose de mettre en ligne gratuitement trois réalisations. Les architectes peuvent quant à eux consulter librement l'ensemble du site.
Références à l'étranger. Share Is More compte environ 5 000 utilisateurs mensuels via 70 agences d'architecture et 500 professionnels recensés dans son annuaire. Elle ajoutera courant 2025 des références dans huit pays dont l'Islande, l'Argentine, le Japon et le Brésil. En ce moment, des ambassadeurs recueillent sur le continent africain des ouvrages d'architecture vernaculaires pour enrichir les connaissances sur le confort d'été.