Nouvelle toiture pour l’Opéra comique

La restauration de la toiture de l'Opéra comique entre dans sa dernière phase. Il s'agit de mettre le bâtiment aux normes actuelles en termes d'isolation et de désenfumage tout en respectant son caractère historique.

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Frise en plomb

Bâtiment construit en 1714, l’Opéra comique à Paris est en cours de restauration. Après la façade, c’est maintenant la toiture du monument historique qui est concernée par les travaux. Les principaux enjeux concernent l’isolation thermique et acoustique, ainsi que la mise aux normes du système de désenfumage. Les travaux ont commencé début juin et une grande partie des opérations devront être terminées pour le 3 décembre prochain, date de la réouverture du théâtre au grand public.

Dans cet intervalle, différentes opérations auront été réalisées. L’isolation a été renforcée avec de la laine de roche sous les 1300 m2 d’ardoises et des 700 m2 de zinc. Par ailleurs dans ces espaces les ardoises ont été remplacées par des produits d’Angers Trélazé fixés aux crochets. Et les éléments en zinc ont été remplacés par des produits similaires. Les verrières en simple vitrage armé ont été remplacées par du double vitrage, ce qui a nécessité de renforcer l’ossature métallique par de nouvelles costières afin de supporter les charges supplémentaires.

Les arêtiers et les linéaires d’ornements en plomb ont également été restaurés. « La frise ornementale comportait de nombreux désordres liés à des recouvrements insuffisants et à des fixations qui bridaient la dilatation du plomb », explique Olivier Etienne, l’un des chargés d’affaires du chantier pour l’entreprise Balas, en charge du lot couverture. Les tirefonds en acier étaient rouillés et les bandes de clouage en cuivre comportaient trop de clous, ce qui a déchiré le plomb en partie haute et provoqué la chute d’éléments. Les opérations ont donc consisté à remplacer à neuf certains recouvrements pour récupérer de la matière, tandis que les fixations ont été remplacées par des pièces en acier inoxydable. La structure bois inférieure a été renforcée pour assurer la bonne tenue des nouvelles fixations. Enfin, dernier point le système de désenfumage a été restauré et s’intègre désormais dans les verrières, en plus du châssis coulissant d’origine.

Un échafaudage sur mesure

Vu l’ampleur du chantier, l’entreprise Balas a fait appel à Layher pour développer un échafaudage adapté. Au total, 230 tonnes de matériel neuf ont été mise en place pour atteindre la toiture à une hauteur de 40 m environ. Si l’enjeu principal était de respecter le monument historique au niveau des ancrages, l’entreprise a également dû s’adapter à la couverture à l’impériale, qui se caractérise par ses brisis cintrés. Pour permettre à la cinquantaine de compagnons de travailler en toute sécurité, trois étages épousent la forme de la toiture. Le budget total du lot installation chantier/parapluie/couverture représente 1,860 million d’euros HT.

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