7,1 billions de dollars (plus de 7000 Mds$) par an d’ici 2040. Voilà ce que pourrait rapporter au PIB mondial, selon la dernière étude du cabinet de consultants Cebr, le projet chinois « Ceinture et Route » ou « Nouvelle route de la soie », d’investissements massifs dans les infrastructures (transports, énergie, télécoms).
Mieux, chacun des pays traversés ou situés aux extrémités de ce nouveau réseau mondial, verrait son PIB s’accroître de près de 10 Mds$ par an selon cette étude commandée par le Chartered Institute of Building (CIOB) britannique. Cebr a effectué un classement des bénéficiaires qui contient quelques surprises.
Télécharger le rapport (en Anglais)
Surprise
Ainsi, outre la Chine, qui sera de loin la première économie mondiale en 2040 et qui bénéficiera donc d'une relance de l'économie mondiale, le plus grand bénéficiaire potentiel de la « BRI » (Belt and Road Initiative) pourrait (étonnamment) être… les États-Unis, avec un gain de 402 Mds$ par an. Même si le pays ne participe pas directement au projet, la taille même de l'économie américaine lui permettrait de profiter des effets indirects de l'augmentation du PIB mondial. Viennent ensuite la Russie, suivie du Japon, de l'Indonésie, de la Corée, du Royaume-Uni, de l'Inde et des Pays-Bas.
La France 23e
Jusqu’à présent, l’Europe occidentale s’est tenue à distance de l’Initiative, à l’exception notable de la Grèce et de l’Italie.
À lire aussi
Une situation qui pourrait bien changer à mesure que les succès de la BRI se feront plus concrets, estiment les experts de Cebr. Les autres grands pays européens - le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne et la France en tête - pourraient bien « monter à bord ». Ainsi le cabinet de consultants place la France en 23e position des bénéficiaires du projet avec un gain potentiel de 54 Mds$ par an d’ici 2040.
Si la région du monde qui devrait être la plus transformée sera probablement l'Asie centrale et la Russie (+18% de PIB), l’Europe centrale (+6%) et occidentale (+5%) et l’Asie de l'Est (+5%) seront aussi favorablement impactées. Pays par pays, les impacts proportionnels les plus importants bénéficient à la Mongolie (+26,8%), au Kirghizstan (+18,1%) et à la Russie (+18%).
L’impact sur le secteur de la construction
D’après l’étude, tirées par les projets d’infrastructures de la BRI, les dépenses de construction - qui s’élevaient en 2018 à 11 448 Mds$ (13,5% du PIB mondial) - devraient passer à 29 400 Mds$, soit 16,6 % du PIB mondial d'ici 2033 avant de ralentir une fois les projets terminés.
Le classement complet
