"Nous avons du travail pour 10/15 jours", Alban Lapierre, président fondateur d'Alterea Ingenierie

Le groupe spécialisé dans l’ingénierie de l’énergie et du bâtiment, du conseil à la conception, qui emploie 320 personnes, gère 200 à 250 chantiers pour différents maîtres d’ouvrages. Bien qu’une part de l’activité soit télétravaillable, son président fondateur, Alban Lapierre, interrogé mardi 17 mars en fin de journée, estime à 10 / 15 jours le stock de travail possible à distance.

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Alban Lapierre

Dès vendredi 13 mars, le Alterea Groupe a pris la mesure de la crise sanitaire. L’ensemble des collaborateurs ont reçu l’interdiction de se déplacer chez les clients ou sur les chantiers.

Depuis lundi 16 mars au soir, plus personne n’a accès au locaux. « Cependant, malgré l’allocution du Président de la République, confirmée dans la foulée sur certains points par le Ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, puis par la déclaration concomitante de la FFB, de la FNTP et de la Capeb, les discussions n’étaient encore pas si limpides que cela mardi matin quant aux décisions d’arrêter les chantiers ou non », souligne Alban Lapierre, le président fondateur du groupe d’ingénierie. Bien qu’il pense que « les chantiers seront contraints de s’arrêter d’ici quelques jours ». Pour l’entreprise, il affirme que «  de notre côté, nous n’irons plus sur les chantiers, c’est très clair »

Actuellement, le pilotage des chantiers par les coordinateurs de travaux se fait exclusivement à distance, afin d’en assurer la gestion puis la fermeture avant la fin de la semaine. « Nous restons en étroite collaboration avec nos maîtres d’ouvrages et fournissons les informations au cas par cas aux entreprises pour sécuriser les sites et éviter tous dangers potentiels pour les riverains avant la mise en sommeil des chantiers », explique Alban Lapierre. Quant aux maîtres d’ouvrage qui ne souhaitent pas fermer leurs sites, « ils devront probablement piloter les chantiers sur site avec leurs propres équipes », poursuit-il.

« Dans 10/15 jours, il sera nécessaire de passer en activité partielle »

« Pour l’ensemble de l’entreprise, nous avons estimé la part de travail que nous pouvons exécuter en télétravail à 10 / 15 jours au maximum, selon les métiers », estime Alban Lapierre.

L’objectif sera d’avancer les dossiers et de ne pas impacter le salaire des collaborateurs. « A l’issue de cette période, on évaluera l’opportunité d’une activité partielle », poursuit le dirigeant, avant de continuer : « Au vu de ce qui a été communiqué ces derniers jours, il est probable que le mécanisme d’indemnisation des entreprises sur la mise en activité partielle soit bonifié et pris en charge à 100% par la solidarité nationale », espère-t-il.

Des mesures qui, selon lui, sont autrement bien portées par BPI France, concernant le soutien à la trésorerie, les garanties d’emprunt, les prêts complémentaires, etc. Pour Alban Lapierre, « ça rassure beaucoup en tant que patron d’entreprise de savoir que la trésorerie sera un moindre problème, bien que l’année sera forcément compliquée ».

Le prochain enjeu du groupe, selon Alban Lapierre, « ce sera de sortir de cette crise sanitaire de la meilleure manière qui soit. Il nous faudra repartir vite suite à la crise. Cela dépendra aussi de la manière dont on aura mis nos projets proprement en sommeil ».

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