Le parc logistique XXL du Nord, avec ses 450 000 m² d'entrepôts déjà construits, continue de s'étendre. Le 5 décembre étaient inaugurés les bâtiments C, G et H d'E-Valley, à 8 km de Cambrai. Les 37 cellules de 6 000 m² SP sont destinées au logisticien ID Logistics, au brasseur AB InBev et au e-commerçant La Redoute. Seules quatre cellules restent à commercialiser. L'ancienne base aérienne au milieu des champs offre désormais le visage étonnant d'un boulevard à 2 x 2 voies, long de 3,5 km, bordé d'une succession ininterrompue d'entrepôts.
Près d'un million de m2 SP à terme. D'ici 2026, deux nouveaux bâtiments - E et F - devraient sortir de terre. Après environ 385 M€ de travaux, les 550 000 m² SP autorisés par le permis de construire actuel seront alors atteints. Il sera alors temps pour le propriétaire des lieux, Castignac, société immobilière spécialisée dans les infrastructures logistiques, de vendre le parc à des investisseurs. Il engagera aussi de nouveaux travaux sur ce site de 320 ha au total, racheté aux collectivités pour 5 M€ il y a dix ans. Un nouveau permis d'aménager pour construire 400 000 m² SP d'entrepôts est en cours d'instruction.
En bordure du canal Seine-Nord, dont la mise en service est prévue en 2030, le parc logistique a de beaux chantiers devant lui. La technique de construction des cellules de 6 000 m² SP tout en béton est bien rodée et le promoteur Quartus, qui pilote les chantiers, a renouvelé sa confiance à l'entreprise ardennaise de construction Urano.
Des projets en suspens. Quid des magasins d'usine un temps évoqués pour dynamiser le site ? « Nous reportons l'idée après avoir discuté avec les commerçants d'Arras et de Cambrai », déclare David Taieb, P-DG de Castignac, société créée en 2020 par BT Immo Group et l'investisseur canadien Brookfield. Pas question, donc, d'apparaître comme un concurrent et de froisser des collectivités jusqu'ici bienveillantes.
Quant à la construction d'une base de décollage pour drones afin de livrer des marchandises dans les pays voisins, elle est aussi en suspens. Suite à la crise du Covid 19, Airbus, partenaire initial, s'est retiré du projet qui s'appuie, lui aussi, sur le canal Seine-Nord Europe. La voie navigable, non soumise aux réglementations de survol des habitations, pourrait en effet servir d'autoroute aux objets volants.