Au Mipim, Nicolas Sarkozy fait du Sarkozy

Faute d’un Mipim sur la Croisette, cette année, la communauté de l’immobilier s’est retrouvée à Paris. Cette édition 2020, du 14 au 17 septembre a été marquée par une troisième journée riche en débats politiques. Et par une sortie de l'ancien président de la République contre "les entraves au progrès". Retour sur les déclarations phares de cette journée.

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De nombreuses personnalités politiques se sont bousculées à l’entrée du Mipim, salon des professionnels de l'immobilier, qui s'est tenu du 14 au 17 septembre. Parmi elles, Nicolas Sarkozy qui a inauguré la troisième journée de débat.

« L’environnement ne doit pas être le refus de tout progrès »

« Nous sommes paralysés par la réglementation urbaine » : le ton est donné par l’ancien président français qui s’offusque de ce qu’il considère être une entrave au progrès.

Et au fil d'un discours aiguisé il n’hésite pas à remettre en question la vision des écologistes, vis-à-vis de l’urbanisation : « l’environnement ne doit pas être le refus de tout progrès, ni une façon de regarder l’avenir avec crainte en se méfiant de tout ce qui est nouveau ».

Plus loins, alors qu’il évoque des gestes architecturaux de taille, le centre Pompidou, ou même le château de Versailles, il déplore que notre époque soit le reflet "d’un manque flagrant de projet ambitieux" : « De nos jours si quelqu'un voulait construire la Tour Eiffel, l'association de défense des crapauds à dos orange et pois bleus s'y opposerait pour la survie de l'espèce. Il faut retrouver l’amour des grands projets. ».

Un plan d’urbanisme bioclimatique

Si l’ancien président a semblé trouver la réglementation urbaine française trop riche, qu'a-t-il pensé de la nouvelle pièce venue s’ajouter au puzzle réglementaire parisien : le plan local d’urbanisme bioclimatique ?

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a en effet rappelé lors du Mipim son intention de réviser le PLU actuel. L’idée: adapter l’ancien document aux enjeux actuels du dérèglement climatique.

Pour ce faire, une conférence citoyenne a été mise en place : « n’ayez pas peur de l’innovation et de remettre en cause un modèle, même si c’est complexe », insiste la maire parisienne à la tribune.

Un peu plus au sud, mais toujours sur cette ligne verte, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, profite, elle, du Mipim pour annoncer des projets massifs pour son territoire : « Je souhaiterais que l’Occitanie soit la première région d’Europe à énergie positive d’ici 2050 ». 

Pour parvenir à atteindre cet objectif, elle entend diviser par deux la consommation énergétique de sa région, en entamant un travail de rénovation massif des bâtiments publics.

Soutenir les secteurs de l’artisanat et du bâtiment

Les maisons individuelles, elles, pourront bénéficier d’un coup de pouce de la Région en cas de travaux de rénovation énergétique via un éco-chèque logement à destination des particuliers, propriétaires occupants ou bailleurs d’un logement, qui réalisent des travaux visant une économie d’énergie d’au moins 25%. Une volonté environnementale mais également « un soutien aux secteurs de l’artisanat et du bâtiment », se félicite Carole Delga.

Prochain grand rendez-vous des décideurs politiques et économiques autour du secteur de l’immobilier : l’édition 2021 du Mipim. Si la crise sanitaire le permet, le salon devrait retrouver Cannes, son lieu de naissance, du 16 au 19 mars 2021.

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