NGE transforme l’essai en Uruguay en livrant le chantier de la Voie ferrée centrale

Le plus gros chantier de TP de l’Uruguay depuis des décennies relance le fret ferroviaire dans le pays comme une option de transport bas carbone. Son aboutissement constitue pour le groupe NGE un précédent inédit en PPP à l’international sur lequel il compte capitaliser pour continuer sa percée en Amérique du Sud.

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Viaduc sur le chantier du "ferrocarril central" en Uruguay.

Alors que son inauguration est attendue à Montevideo le 16 avril prochain, en présence du président de la République orientale de l’Uruguay, Luis Lacalle Pou, la « Voie ferrée centrale » reliant le port de Montevideo à l’usine du papetier UPM située à Paso de los toros est entrée en service le 2 avril.

Aux commandes de ce PPP, plus gros chantier de TP du pays - 264 km de voie neuve et 180 ponts, un montant de 1,4Md$ - un groupement Vía central dont faisait partie NGE Concessions.

Le groupement Via central

Le groupement Via central est composé de NGE (27%), Sacyr (Espagne, 40%), Saceem (Uruguay, 27%), Berkes (Uruguay, 6%). Le groupement a sous-traité la construction, l’exploitation et la maintenance de cette voie à des sociétés filles constituées par les mêmes partenaires –TSO pour NGE - et à hauteur de leur participation en tant que faiseurs du projet.

Made in Europe

« La Voie ferrée centrale a été un chantier aussi complet que complexe », explique au Moniteur, Benoît Branger, directeur de projet chez TSO, filiale de NGE. Nous avons dû démonter toute une voie de chemin de fer existante et en construire une nouvelle à 100% sur un tracé nouveau à 30%. Les matériaux ferroviaires comme les rails, les attaches de traverses, ainsi que des machines comme des bourreuses et des régaleuses, ont été importés d’Europe. Le système de signalisation EMTRS lui aussi a été monté de toutes pièces et répond aux normes européennes. »

Il y a également eu quelques imprévus au niveau des terrassements. « Nous avons trouvé des matériaux qu’on n’imaginait pas, de la terre végétale dans et sous les remblais. Nous avons dû tout retirer et reconstruire à neuf la quasi-totalité de la plateforme ferroviaire », se souvient Benoît Branger.

En dehors de ça, « la réalisation du chantier s’est bien déroulée. Aucun accident mortel, ni grave n’a eu lieu. Les équipes ont pris le temps de se connaître la première année. Il n’y a pas eu de division des tâches par métier entre chaque associé. Le projet a été abordé dans son ensemble par chacun avec une mise en commun des ressources », raconte-t-il.

Exporter un savoir-faire

Crucial pour l’Uruguay qui entend réactiver le transport ferroviaire dans tout le pays comme une option de transport bas carbone, ce chantier abouti ne l’est pas moins pour NGE, qui réalisait là son premier projet en PPP à l’international.

En Amérique du Sud, le groupe compte bien capitaliser sur cette expérience pour continuer sa percée notamment au Brésil où il « regarde des produits ferroviaires, même si la concurrence est rude », révèle Benoît Branger. « En Argentine, on ne sait pas trop comment cela va se passer avec le nouveau gouvernement de Javier Milei », glisse-t-il.

« L’idée est de continuer à exporter notre savoir-faire dans le financement de PPP au service de deux métiers, notre spécialité dans le ferroviaire, ainsi que les travaux hydrauliques à partir de notre récente acquisition du groupe Sade », commente de son côté Antoine des Lauriers, directeur financier de Vía Central.

« Le modèle des PPP créé une plus-value auprès de nos clients et cela nous permet de projeter nos revenus sur la durée avec les contrats d’exploitation et de maintenance sur 14 ans à la suite du contrat de réalisation du chantier », précise-t-il.

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