Le déclic est venu de Lorraine : au premier trimestre 2022, NGE a racheté l’entreprise DHR Paysage, forte de 6 millions d’euros de chiffre d’affaires et de 30 salariés à Moulins-lès-Metz. Rebaptisée NGE Paysages, la nouvelle filiale entame son essaimage par la voie de la croissance organique : une équipe dédiée se déploie dans la région Nantes Pays-de-Loire.
Cessions en négociation
Les prochaines étapes programmées dans les 13 entités régionales de NGE prendront la forme de rachats d’entreprises. « Les discussions en instance se déroulent en Nouvelle-Aquitaine, dans les Hauts-de-France et en Ile-de-France », confie Stéphane Pérez, directeur général délégué du groupe de BTP, notamment en charge de l’activité des 13 régions Multimétiers du Groupe.
Après l’aboutissement du processus d’essaimage, il espère hisser l’activité à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires et 300 salariés à la fin 2024. Cette nouvelle activité, qui vient s’ajouter à l’offre Multimétiers de NGE, figurerait alors dans le Top Ten français du paysage, dans un contexte de forte croissance : « Après avoir récemment franchi le seuil de 6 milliards, ce marché devrait rapidement accoster autour de 7 », prévoit Stéphane Pérez.
Modèle social
L’ambition économique vient à égalité avec la volonté d’étendre le modèle social revendiqué par le groupe détenu à 72 % par ses salariés, et à 28 % par le fonds français Montefiore Investisment. « Les chefs d’entreprises avec qui nous discutons se montrent très sensibles au pacte social et aux valeurs d’équité promues par NGE », se réjouit Stéphane Perez, conscient du défi administratif à relever, pour maintenir l’unité de la culture d’entreprise : le paysage amène le régime social agricole au sein du groupe de BTP.
L’internalisation évitera l’écueil auxquels se heurtent souvent les aménagements paysagers : dernière étape des chantiers, ils souffrent régulièrement des ajustements budgétaires imposés par les aléas des phases précédentes, exécutées par les entreprises de TP. « En aucun cas, nous ne considérerons cette nouvelle spécialité comme le parent pauvre », insiste Stéphane Pérez.
Plaisir partagé
La pression de la commande publique territoriale a déterminé la diversification : « A la fin des grands projets d’aménagement, quand les collectivités se préoccupent d’intégration paysagère, nous ne savons pas répondre. Elles veulent des clôtures en châtaignier et des espaces renaturés, alors nous arrivons avec notre béton et nos pavés », décrit Stéphane Pérez.
Bientôt, cette évocation appartiendra au passé, et le directeur général délégué ne dissimule pas le plaisir que ses équipes partageront avec les usagers des espaces qu’elles auront remodelés jusqu'aux finitions vertes : « Les nombreuses images de l’avant et de l’après montrent la beauté, la fréquentation et le gain de biodiversité apportés par les travaux de paysage », s’enthousiasme Stéphane Pérez.
Nouvelle famille professionnelle
Face à la pénurie de main d’œuvre dont souffre le secteur, NGE a mis en chantier un module d’apprentissage, avec son centre de formation d’apprentis interne, baptisé Plateforme. Cet effort accompagne l’engagement dans une nouvelle famille professionnelle : NGE Paysages adhère à l’Union nationale des entreprises du paysage (Unep), une organisation à laquelle Stéphane Pérez rend un hommage appuyé pour sa contribution au rayonnement des métiers qu’elle représente.