Pour 2015, Alain Dinin, président-directeur général de Nexitiy, table sur une commercialisation globale de 90 000 à 95 000 logements neufs contre 87 000 unités en 2014. Selon le PDG, le marché de l’immobilier résidentiel devrait afficher une croissance de 3% à 8,4% par rapport à l’an passé. « Il serait exagéré d’être optimiste. Pour 2015, la fédération des promoteurs immobiliers table sur 310 000 mises en chantiers. Ce sera mieux qu’en 2014, mais on n’aura toujours pas rattrapé les 337 000 mises en chantier enregistrées en 2013. »
Les primo-accédants : un frein à la reprise
D'une manière générale, les promoteurs jugent le dispositif d’investissement locatif Pinel efficace, les taux d’intérêts restent bas, les 50 mesures de simplification visant à réduire les coûts de construction sont en cours de publication, le prêt d’accession sociale (PAS) a été aligné sur le Prêt à Taux Zéro (PTZ) pour booster son effet… et pourtant, les grands patrons affichent une mine sombre. Pourquoi la construction ne repart-elle pas ? Selon Alain Dinin, le frein est clairement identifié : « les primo-accédants. La modification du zonage a profité aux zones B et C au détriment de la zone A. Or, c’est dans la zone A que l’on cherche des financements car ce sont dans ces territoires que les prix demeurent les plus élevés. »
En outre, les prix de terrains restent élevés. « La résistance à la baisse des prix du foncier reste forte de la part des collectivités car elles ont besoin de financements, estime Alain Dinin. Avec la baisse de la dotation globale d’investissement annoncée par le gouvernement, je reste réservé sur la production de logement. »