Souvent, la crise sanitaire a été un accélérateur de tendances. Et parfois, elle a permis à certains d’ajouter une corde à leur arc. C’est le cas de Mycarspot. L’entreprise qui propose une solution digitale pour gérer les places de parking (20 000 unités actuellement), s’est diversifiée ces 18 derniers mois puisqu’elle planifie désormais l’occupation des postes de travail.
« De grands comptes, qui étaient déjà clients, nous ont contacté pendant la crise car leurs espaces de travail étaient devenus trop petits pour accueillir tous leurs salariés dans le respect des restrictions sanitaires », explique Stéphane Seigneurin, fondateur de la société implantée dans une dizaine de pays, principalement dans l’espace communautaire. L’entreprise a également en portefeuille un patrimoine de douches, de vestiaires et de restaurants d’entreprises. « Nos clients ont besoin de savoir qui utilise la ressource, de garantir la réservation d’une place à leur collaborateur, et de la gérer dans le temps, c’est ce que nous faisions déjà avec les parkings », poursuit le patron.
Informer les services généraux et les RH
Pour optimiser l’utilisation des 57 000 m² d’espaces de travail actuellement en gestion, Mycarspot intègre sa solution dans le système de contrôle d’accès du bâtiment et active les droits des salariés en fonction de leurs réservations, tout en informant les services généraux. Sur place, les salariés scannent un QR code pour enregistrer leur présence. Ensuite, Mycarspot récupère les données pour reporter aux services des ressources humaines les durées d’accès et confirmer que ce sont bien les bonnes équipes qui se sont rendues sur place.
« Nous sommes capables de gérer des problématiques de rotation ou de priorisation des équipes sur site », assure Stéphane Seigneurin. Ce dernier table sur trois axes de développement. D’abord, il mettra le cap à l’Ouest dès 2022, en partant à la conquête des Etats-Unis. Ensuite, il souhaite se diversifier fortement sur les bureaux. Et enfin, il veut continuer à gérer des parkings.
Intégrer les véhicules électriques et les mobilités douces
Sur ces infrastructures, les demandes des clients évoluent vite. « Dans les immeubles tertiaires nouvellement construits, le nombre de bornes de recharge pour véhicules électriques a fortement augmenté, si bien que l’on passe de la pénurie à la surabondance", poursuit Stéphane Seigneurin. Bien qu’il s’agisse d’une période transitoire, l’enjeu consiste à placer en priorité les véhicules électriques (VE) et en dernier recours, les automobiles thermiques. » Autre sujet : les super chargeurs, qui rechargent la batterie des VE en un temps record (de 15 minutes à quelques heures). « Il faut prévenir le propriétaire pour qu’il déplace son automobile lorsque la batterie est pleine ».
L’intermodalité fait également évoluer les appels d’offres, qui embarquent désormais la gestion des parkings pour trottinettes et pour les vélos. « Il s’agit d’une gestion plus dynamique, au jour le jour, voire à la demi-journée », confie Stéphane Seigneurin. Enfin, dans les pays du Nord de l’Europe, des entreprises incitent financièrement leurs salariés à libérer les places de parking, une nouvelle fonctionnalité que Mycarspot pourrait facilement intégrer. En attendant, le fournisseur facture ses services entre 1 et 3€ HT/mois par ressources à gérer (parking, bureaux, place de cantine…).