Montpellier : la ligne L5 verdit le tram

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Outre la végétalisation, la ligne L5 sera la première sur le territoire de la métropole à rouler sur une plateforme en partie perméable, favorable à l'infiltration à la source des eaux pluviales.

La ligne 5 du tramway (L5), qui reliera à la fin de l'année - du nord au sud-ouest - la commune de Clapiers au quartier des Grés à Montpellier (Hérault), va étoffer le réseau de transport en commun de la métropole (3M). Emaillé de 27 stations, le tracé de 16 km comprend deux tronçons nouveaux (6,5 km au sud-ouest ; 4,5 km au nord), les autres empruntant des morceaux des lignes L1 et L4. La L5 renforcera la desserte du centre de Montpellier tout comme elle reliera des pôles universitaires et de recherche, des quartiers résidentiels en déficit de transports en commun (Ovalie, EAI, Estanove…) et trois quartiers prioritaires de la ville (Vert Bois, Gély, Pas du Loup-Val de Croze). Changement climatique oblige, elle se distinguera par sa forte végétalisation. En témoignent les près de 2 000 arbres et les plus de 100 000 arbustes et vivaces plantés, ainsi que les prairies méditerranéennes semées tout au long du tracé.

Cette identité est renforcée par la dizaine d'espaces verts majeurs - dont certains classés - longés : le futur agriparc des Bouisses, le jardin des Plantes, le parc de Bagagelle… « Les maîtres d'ouvrage ont saisi l'opportunité de ce projet pour amener de la biodiversité et créer des îlots de fraîcheur. Nous avons particulièrement travaillé le volet paysager en lien avec des écologues pour ne pas perturber la faune et la flore, notamment, lors de l'abattage ou de l'élagage d'arbres », confirme Mathieu Vandewoestyne, paysagiste et chef de projet à l'agence Gau, membre de la maîtrise d'œuvre.

Bassins de rétention. La L5 sera aussi la première sur le territoire de 3M à rouler sur une plateforme en partie perméable, favorable à l'infiltration à la source des eaux pluviales, au même titre que les 3,5 km de noues, au sud-ouest et au nord du tracé, et les sept bassins de rétention paysagers. Les deux parkings-relais de 450 places ont, eux, un revêtement perméable et sont agrémentés d'espaces verts. Au nord, dans le quartier des universités régulièrement inondé lors des épisodes cévenols, la maîtrise d'œuvre a profité de la transformation de la place de la Voie-Domitienne pour y installer un bassin de rétention enterré de 4 500 m3 et y aménager un espace vert en forme de butte de 2 000 m² occupant les deux tiers de l'ancien parking. L'ancien carrefour routier du 8-mai-1945 va subir la même transformation. Il deviendra une place émaillée de différents espaces piétons plantés et perméables, traversée en son centre par la L5 et l'avenue de Toulouse.

A quelques mois de la mise en service, le compte à rebours a commencé. Sur le tronçon nord, il reste 50 % de plantations à réaliser d'ici la fin du printemps. Sur le tronçon ouest, il en reste 75 % avant l'automne. Compte tenu du planning très tendu, les entreprises d'espaces verts travaillent côte à côte avec celles qui posent les rails.

Informations techniques

Maîtrise d'ouvrage : Montpellier Méditerranée Métropole (3M), Transports de l'agglomération de Montpellier (TAM).

Maîtrise d'œuvre : Artelia (mandataire), Systra, Gau.

Montant des travaux d'espaces verts : 3,1 M€ HT (tronçon nord, groupement d'entreprises Laquet/Jardins de Provence Méditerranée/PSP) ; 2,2 M€ HT (tronçon ouest, ID Verde).

Montant total de la L5 : 440 M€ HT.

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