Montcouret, le village qui se prépare à remonter le temps

Dans les Ardennes, un chantier hors du commun va plonger la région dans le passé. Pendant 3 ans, des passionnés vont édifier des bâtiments tels qu'ils se présentaient dans l'Antiquité et au Moyen-Age.

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Une vue du village médiéval et des bâtiments d’accueil en arrière-plan.

Modeste commune de 350 âmes, Montcornet s'apprête à vivre une aventure extraordinaire. Au pied d'un château datant du XVe siècle vont être construits cinq villages d'époques différentes : gauloise, gallo-romaine, mérovingienne, carolingienne et médiévale. Cette reconstitution se veut la plus authentique possible, grâce à l'expertise d'une archéologue qui s'est basée sur les découvertes faites dans la région et en Belgique.

« Chaque village comptera cinq ou six bâtiments, à l'exception du village carolingien qui n'en aura que deux, dont une église primitive », explique Guy Monédière, cheville ouvrière de ce projet un peu fou, qui n'est pas sans rappeler la construction du château fort de Guédelon en Bourgogne. Logements, moulins, greniers à foin composeront l'essentiel du bâti, tandis que la forge occupera une place prépondérante, respectant ainsi la tradition métallurgique locale.

Trois ans de travaux

Le programme comprend également la construction de deux bâtiments contemporains (conçus par l'Agence 3 Arches), pour accueillir le public et des artisans d'art, ainsi que la remise en état du trou d'eau d'une ancienne carrière et de l'étang, qui servait de vivier au château. Le permis de construire étant déjà délivré, le chantier débutera à la fin de l'année et s'échelonnera jusqu'en 2018 : les édifices modernes et le village gaulois seront construits en 2016, les villages gallo-romain et mérovingien l'année suivante, les villages carolingien et médiéval en 2018. Une partie des travaux sera réalisée en chantier d'insertion.

Un budget de 3,1 millions d'euros HT a été alloué à l'aménagement de ce site de 5 hectares, qui ouvrira neuf mois par an et dont l'entrée sera payante. « Mais il ne s'agira ni d'un musée, ni d'un parc d'attraction, insiste Guy Monédière. Une quarantaine de troupes de reconstitution historique seront chargées de son animation. » Créateur à terme de cinq emplois, cet archéo-site sera d'abord géré par une association, puis par une coopérative.

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