Le canal de Donzère rejoint le Rhône dans une boucle du fleuve, qui contourne la zone protégée de l'île Saint-Georges. C'est là que le TGV passera, afin d'éviter les communes de Mondragon et de Mornas, déjà très sollicitées par les voies de communication rhône-alpines. Le tracé franchit donc deux fois le Rhône, à 750 m de distance. Ce sont, comme à La Garde-Adhémar, des solutions en bow-string qui ont été retenues. Ici, les deux ponts présentent des formes quasiment identiques, avec une particularité architecturale : les arcs sont dédoublés. Ainsi allégés, ces fins bow-strings font le gros dos, raidis en partie haute par une croix de contreventement, et renforcés d'oreilles en tête et en pied. Le tablier dessine en sous-face un berceau, qui est suspendu aux arcs par des ronds laminés. Pesant respectivement 1 200 t et 2 300 t, les ouvrages ont été soudés sur les rives, avant d'être rapprochés du bord par des remorques automotrices, pour traverser le fleuve portés par des barges. Le chantier a été étanché par une membrane sur plus de 10 000 m2, afin de protéger un champ captant, sur une emprise déjà réduite au strict minimum.
FICHE TECHNIQUE
Caractéristiques : deux bow-strings dédoublés poussés.
Dimensions : 90 m et 120 m de long ; 35 m de haut.
Durée des travaux : 28 mois.
Coût : 352,9 millions de francs.
Architecte : Jean-Pierre Duval, avec AR&C.
Entreprises : Spie Batignolles TP (mandataire), Campenon Bernard SGE, Spie Citra Sud-Est, Campenon Bernard Sud, EMCC, Baudin Châteauneuf, Richard Ducros, Secométal.
PHOTOS :
Les deux ponts métalliques ont été poussés sur le Rhône à l'aide de barges. Ici, celui de Mornas.
Les arcs sont formés de caissons dédoublés.