Alors que la Cop 23 s’est ouverte ce lundi 6 novembre à Bonn (Allemangne), la Global alliance for building and construction (GABC), organisation lancée lors de la Cop 21 pour fédérer le secteur du bâtiment autour des problématiques de l’efficacité énergétique, annonce vouloir affiner sa feuille de route en 2018. Le document « apportera de véritables recommandations afin de devenir une boîte à outils des politiques publiques », explique Yves-Laurent Sapoval, conseiller du directeur de la DHUP dans le cadre d’une conférence sur la transition carbone organisée lors du Mondial du bâtiment.
L’immobilier, oublié de la lutte contre le carbone
La charte, aujourd’hui très consensuelle, « sera illustrée avec des cas concrets, des données chiffrées et des recommandations de professionnels », abonde Régis Meyer, chargé de mission énergie. Objectif de ces ajustements : « proposer des mesures qui indiquent concrètement quelles économies d’énergie peuvent être espérées. »
Pourquoi revoir la charte ? Pour qu’elle devienne « un driver des politiques publiques des gouvernements », lance Yves-Laurent Sapoval. Il faut dire que, selon les premiers éléments du bilan annuel sur la transition bas carbone diffusés par l’agence internationale de l’énergie à Batimat, les marges de progression sont énormes. Car l’immobilier « n’est pas pris en compte par une grande partie des pays qui ont préparé leur stratégie en matière de réduction carbone et de financement (appelé dans le jargon de la COP 21, leur contribution nationale déterminée) », déplore John Dulac, analyste principal de l'agence internationale de l'énergie.
L’agence internationale de l’énergie diffusera l’intégralité de son bilan le 11 décembre. Le lendemain, elle organisera une conférence mondiale sur le financement de l’efficacité énergétique.