Mobilité électrique 5/5 : les cours d’écomobilité réenchantent les franges métropolitaines

Entre décarbonation et mutualisation de l’offre de mobilité, l’urbanisme peut établir le lien. Ce pari réunit un duo d’architecte et d’ingénieur : Louis Moutard et Philippe Mattera espèrent livrer leur première « cour d’écomobilité » dans les confins occidentaux de la métropole toulousaine. Ils entendent relever le difficile défi de la densité périurbaine désirable.

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Cour d'écomobilité
Les cours d’écomobilité s’intègrent dans une approche mutualisée de la décarbonation du transport en zone périurbaine.

Les cours d’écomobilité entendent combler un vide : « Il n’existe pas d’offre de mobilité décarbonée aux franges des métropoles », constate Louis Moutard, architecte, urbaniste et ancien directeur aménagement de l’Arep, filiale de maîtrise d’œuvre de la SNCF.

Chasse à la deuxième voiture

Pendant les périodes d’immobilité imposées par les confinements, il a partagé cette analyse avec l’ingénieur Philippe Mattera, directeur du bureau d’études Dynalogic. Tous deux cherchaient une réponse à la même question : comment réduire les emprises imposées par les seconds, voire les troisièmes véhicules des ménages les plus dépendants du transport individuel ?

Dans des ensembles résidentiels de 150 logements et plus, leur réponse repose sur l’identification d’un gestionnaire de service mutualisé : soit le bailleur, soit un syndic des mobilités géré par les copropriétaires. L’architecte et l’ingénieur ont défini les contours juridiques de cette nouvelle instance avec l’aide d’un avocat.

Gamme de services

La gamme de services proposée à la cour d’écomobilité comprend des navettes de véhicules autonomes et une flotte de vélos et de voitures électriques partagés, avec leurs bornes de recharge. « On peut imaginer un démarrage avec une ou deux voitures, pour des copropriétés de 40 à 50 logements », précise Louis Moutard.

Les deux inventeurs évaluent à 3000 euros par an et par voiture l’économie générée par le service mutualisé. Le concept contribuerait à stimuler le marché naissant  du retrofit, c’est-à-dire la transformation d’anciennes voitures thermiques. L’espace gagné sur l’automobile renforcerait la place du végétal dans les aménagements, offrant une réponse au défi de la densité désirable en secteur périurbain.

Poignée de projets

Une poignée de projets se profile aux franges de Toulouse, Besançon et Paris. A l’ouest de la capitale occitane, Plaisance du Touch pourrait offrir la première référence au duo d’architecte et d’ingénieur, associé à deux opérateurs : Clem’, spécialiste de l’autopartage résidentiel, et Milla, exploitant de la navette autonome de Vélizy-Villacoublay.

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