Charançon rouge du palmier, frelons asiatiques, alertes sur les oliviers attaqués par Xylella fastidiosa, ou sur les vers plats qui menacent les vers de terre… Les attaques parasitaires ou bactériennes mettent les gestionnaires d’espaces verts méditerranéens sur le qui-vive. Un comité d’abord informel s’est réuni à deux reprises au cours des derniers mois à Menton. « 20 personnes avaient participé à la première rencontre, et trois fois plus à la seconde, avec une participation issue des deux côtés de la frontière franco-italienne. Ainsi est née l’idée d’une structure transfrontalière permanente », témoigne Franck Roturier, directeur des Parcs et jardins de la ville de Menton. Les communes espagnoles de Barcelone et Valence ont également manifesté leur intérêt, de même que des collectivités israéliennes, face à des attaques sans frontières qui demandent une gestion de terrain réactive, dans l’attente du développement de méthodes fiables et approuvées. Outre Franck Roturier, le bureau accueille Claudio Littardi, directeur des espaces verts de San Remo, et Karine Panchaud, biologiste chercheur indépendant spécialisée en entomologie et lutte biologique.
Indépendance
L’indépendance intellectuelle à l’égard des groupes privés constitue la première valeur revendiquée par Cophymed, qui accueille d’une part des gestionnaires d’espaces publics, d’autre part des scientifiques. Grâce à ces derniers, des échanges techniques inspirent les actions de terrain contre les nouveaux ravageurs toujours plus nombreux, mais dont l’élimination ne représente pas toujours un intérêt majeur pour les firmes phytosanitaires. La présence des techniciens gestionnaires d’espaces verts permet d’acquérir des données sur l’efficacité des solutions envisagées, et facilite l’appropriation des nouvelles technologies.
Sans prétendre tout régler, la nouvelle association compte sur l’énergie de ses adhérents pour préserver la biodiversité dans la durée, à l’échelle du bassin méditerranéen.