La loi sur l'air, applicable aux permis de construire déposés après le 31 août 2006, exige que les maisons chauffées à l'électricité soient équipées, lors de leur construction, d'un système d'évacuation des fumées vertical, compatible avec le raccordement d'une installation de tous types de chauffage. L'objectif est de rendre possible l'utilisation d'autres énergies alternatives. La solution boisseau terre cuite répond à cette exigence.
Mis en oeuvre par le maçon, en même temps que le gros oeuvre, dans le neuf ou lors d'une rénovation, les conduits de fumée en boisseaux de terre cuite sont installés selon les règles édictées dans le DTU 24.1 fumisterie. Un DTU révisé en 2006 (voir Entrepreneur n° 209 page 72).
Pour le bon fonctionnement du conduit et pour la sécurité des occupants, trois critères sont à retenir:
- L'isolation du conduit : il s'agit d'optimiser le tirage, tout en respectant les préconisations de température de surface des conduits (inférieure à 50°C dans les parties habitables et à 80°C dans les parties non habitables).
- La distance de sécurité : distance qui s'apprécie par rapport aux matériaux combustibles en fonction de la résistance thermique du conduit, ainsi que de sa classe de température. Les distances, qui ont été modifiées dans la nouvelle version du DTU, sont de 10 cm pour un conduit non isolé à compter de la paroi extérieure du conduit et de 5 cm, voire de 2 cm (RU normalisé en m2.K/W> 0,65), lorsque celui-ci est isolé
- La résistance au feu de cheminée pour les combustibles solides (résistance au feu de cheminée 1000°C).
Essentiel également, le débouché en toiture - 40 cm au moins au-dessus de toute partie de toute construction distante de moins de 8 m - et le dimensionnement, réalisé à l'aide d'un logiciel de calcul. Ce dernier devra être conforme à la norme NF EN 13 384. De même il convient d'utiliser des boisseaux marque NF et un mortier conforme au DTU 24.1 (l'utilisation de plâtre, de mortier pur ou de coulis réfractaire est interdite).