La cité HLM « des Oiseaux », à Vandoeuvre, près de Nancy, compte 4 000 logements dont la construction s'échelonne de 1965 à 1974. Batigère, gestionnaire de ce parc immobilier, a entrepris une réhabilitation d'ensemble. Mais l'ampleur du parc l'a conduit à mener les opérations par tranches, en fonction de la date de construction.
La réhabilitation ne porte pas sur la structure en béton préfabriquée qui n'a pas trop souffert. Elle comprend le ravalement de certaines façades, le remplacement des menuiseries en bois par des fenêtres à double vitrage en PVC, l'étanchéité des toitures-terrasses, le remplacement des portes palières, la réfection des parties communes, la réhabilitation complète des salles de bains et des WC et la mise en sécurité des installations électriques. La première tranche de la réhabilitation porte sur 800 logements datant de 1965.
Comme l'indique Jacques Méon, responsable du patrimoine de Batigère, « notre premier objectif est d'assurer la sécurité des locataires en évitant les problèmes de surchauffe des circuits électriques ou de mauvaises liaisons équipotentielles. Jusqu'à présent, nous sommes intervenus ponctuellement, à l'occasion du changement d'occupants. Pour cette opération de réhabilitation, nous avons demandé à Promotelec d'effectuer un diagnostic ».
Trois niveaux d'intervention
Raphaël Perdriolle, de Promotelec, explique en quoi consiste ce diagnostic : « Il s'agit d'inspecter les installations électriques dans des logements vacants. Les contrôles concernent notamment le tableau de protection, les canalisations, l'état de l'appareillage, les liaisons équipotentielles, la continuité des conducteurs de protection, les mesures d'isolation, de seuil de déclenchement et la valeur de terre. L'ensemble de cette opération dure environ trois quarts d'heure par logement » (voir la fiche pratique p. 67). Les informations recueillies sont traitées puis mises en forme, avant d'être transmises au maître d'ouvrage.
« Selon l'état des installations, il existe trois niveaux d'intervention, précise Raphaël Perdriolle. Le premier niveau va jusqu'à une mise en conformité c'est-à-dire une mise aux normes ; le second correspond à une mise en sécurité ; et le troisième, à une intervention réduite, lorsque les logements ont déjà fait l'objet d'une rénovation. »
Un travail au cas par cas
Les entreprises d'électricité travaillent à partir des diagnostics établis et conformément au visa « Sécurité électrique » de Promotelec. André Petillat, de Forclum, et André Wagner, de Guerineau, rappellent que les logements présentent parfois des particularités : « Par exemple, lorsque l'appareillage électrique n'existe plus, ou qu'il est incorporé dans les menuiseries, nous sommes obligés de le remplacer et de le placer ailleurs. Mais le véritable problème porte sur l'intervention elle-même qui doit gêner le moins possible les occupants. Les travaux durent une demi-journée. Et, en tout état de cause, le courant ne doit pas être interrompu plus d'une heure pour ne pas occasionner de problèmes avec les congélateurs. »
Les travaux concernent essentiellement le tableau d'abonné, le repérage des circuits afin de mettre en place une protection appropriée, la recherche des neutres, la reprise de la terre de la colonne montante qui ne dispose pas d'une section suffisante. Par ailleurs, toutes les installations parasites sont supprimées, ce qui ne va pas sans poser des problèmes avec les occupants les ayant mises en place. Raphaël Perdriolle précise que si le locataire s'y oppose, un courrier lui est adressé indiquant les risques auxquels il s'expose.
FICHE TECHNIQUE
Maître d'ouvrage : Batigère.
Entreprises : Guerineau (Forclum).
Conseil : Promotelec.