Quel regard portez-vous sur la situation régionale dans vos domaines d'intervention ?
De manière générale 1997 a été une année relativement difficile. En matière de logement social, par exemple, nous avons enregistré une baisse d'activité, avec 880 millions de francs de prêts émis, contre 950 millions l'année précédente. Nous avons cependant mieux résisté que la moyenne des régions, mais pour 1998 les premiers résultats laissent craindre une amplification de cette baisse. Les organismes d'HLM hésitent à investir car ils éprouvent de réelles difficultés à équilibrer leurs nouvelles opérations.
Quelles sont aujourd'hui vos principales actions en appui de la politique de la ville ?
Ce domaine demeure une priorité. Nous avons ainsi engagé une réflexion avec quatre villes, Auch, Millau, Pamiers et Rodez, sélectionnées pour la région dans le cadre du programme national de revitalisation des villes moyennes en milieu rural, afin de les aider, avec des interventions financières et grâce aux compétences techniques de nos filiales, à dynamiser leur centre-ville.
Avec la métropole toulousaine, nous avons depuis plusieurs années des relations de partenariat, notamment en ce qui concerne les actions sur les quartiers en difficulté. A titre d'exemple, Toulouse va prochainement être sélectionnée, dans le cadre d'un programme Etat-CDC, pour servir de test à un appui à des opérations de démolition-reconstruction dans ces quartiers. Cela doit nous permettre de concevoir et d'expérimenter des solutions et des outils financiers nouveaux. Un protocole doit être signé dans les prochains mois. Ceci dit, la région demeure peu concernée par les prêts projets urbains, avec un encours qui ne dépassait pas 120 millions de francs en 1997. Mais on peut tout à fait imaginer que les PPU interviennent dans le cadre de réalisations, telle la ligne B du métro toulousain.
En matière de développement économique ?
Dans la région, nous sommes assez bien positionnés pour les interventions en haut de bilan avec des PME performantes ou les sociétés de capital-risquequi représentent 25 millions de francs de participations. Cette année, nous allons nous engager, dans chacun des huit départements, dans des plates-formes d'iniatives locales avec d'autres partenaires financiers ou institutionnels.
PHOTO : Charles-Henri Malécot : «Nous allons nous engager dans des plates-formes d'initiatives locales avec d'autres partenaires financiers.»