Métropole lilloise : une galerie commerciale en mode détox

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Les cinq entrées ont été complétées de structures autoportantes avec des sas tambour limitant les pertes de chaleur.

Un nouveau look pour soigner son image et ses consommations d'énergie. En juin, après seize mois de travaux, la galerie marchande historique du magasin Auchan de Roncq, près de Tourcoing (Nord), créé en 1967, était inaugurée. Les 11 000 m² SP de galerie datant de 2001 ont été entièrement repensés sous la houlette de l'agence d'architecture Loci Anima. Les travaux de 6 M€ HT ont été réalisés de nuit pour ne pas déranger les 45 commerces présents.

En parallèle, le bâtiment voisin, qui abritait Leroy Merlin et qui a accueilli de façon transitoire Emmaüs Village, a été complètement réaménagé. La structure existante (ossature métallique, poutres bois et bacs acier en toiture) a été conservée, et le lieu est désormais un pôle de loisirs indoor de 8 000 m² SP. Au total, près de 20 000 m² SP ont ainsi été transformés et réhabilités sur ce site par Nhood, assurant la maîtrise d'ouvrage pour Ceetrus.

Les équipes se sont efforcées de donner une seconde vie à un maximum de matériaux, notamment grâce au bureau d'études DEC2. Ainsi, après la réfection complète des cinq entrées, totalement refaites via une structure autoportante et bénéficiant désormais de sas tambour limitant les pertes de chaleur, les cinq portes automatiques ont été réutilisées.

Bardeaux réutilisés. Par ailleurs, les 754 m2 de bardeaux en terre cuite de grande dimension, qui couvraient les murs extérieurs des entrées, ont été réemployés sur les nouvelles façades du pôle loisirs. « L'entreprise Cabre a effectué soigneusement leur dépose. Ils sont en très bon état mais Terreal ne les produit plus. Ceux rachetés à Wienerberger pour refaire les entrées sont plus petits et plus minces. Un fin travail de jonction entre anciens et nouveaux bardeaux a été réalisé », explique Célia Volland, assistante chef de projet chez Loci Anima. Ils ont aussi été réutilisés par l'éditeur de mobilier écoresponsable Kataba pour en faire les dossiers de 40 bancs du site dont les ossatures métalliques proviennent des anciens sas d'entrée.

Les 3 500 m2 du sol de marbre n'ont pas pu être réemployés mais ont été recyclés après concassage car « il n'a pas été possible de les décoller », regrette Frédéric Darbois, directeur du centre commercial. Toutes les toitures ont par ailleurs été refaites et peintes en blanc pour limiter la surchauffe l'été.

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