Métropole de Nantes : investissements record dans l'eau et l'assainissement

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À Nantes, l’usine de production d’eau potable de La Roche a été modernisée pour un coût de 90 M € HT.

Après dix ans de travaux, la reconstruction sur elle-même de l'usine de production d'eau potable de La Roche, à Nantes, s'achève. Conçue au début des années 1970 sur un site de 12 ha, cette usine, qui alimente 85 % des habitants de la métropole nantaise et la moitié de la population de Loire-Atlantique, était composée d'une vingtaine d'ouvrages d'âges différents dont certains arrivaient en fin de vie. Pour un coût de 90 M€ HT (80 % financés par la métropole, 14 % par l'agence de l'eau Loire-Bretagne et 6 % par le département), près des deux tiers de l'équipement ont été réhabilités et cinq nouveaux bâtiments ont été construits. Avec 160 000 m3 d'eau par jour, sa capacité de traitement reste la même, mais une extension à 200 000 m3 /jour est possible. Grâce aux procédés de décantation lestée de Veolia (Actiflo et Actiflo Carb), la nouvelle usine sera plus efficace face au bouchon vaseux, un phénomène naturel rencontré en périodes de sécheresse rendant l'eau de la Loire très chargée en matières organiques. « En 2022, nous n'avons pas été loin d'une situation de rupture d'approvisionnement en eau », a rappelé Johanna Rolland, maire (PS) de Nantes et présidente de la métropole.

« Fiabiliser notre service public ». Par ailleurs, le conseil métropolitain du 28 juin a voté un nouveau schéma directeur assainissement des eaux usées s'établissant à 800 M€ jusqu'à 2040. « C'est un effort sans précédent », a insisté Johanna Rolland. Baptisé « SyAM 2040 », ce plan prévoit, entre autres, la création d'une station d'épuration de 100 000 équivalents-habitants sur le site nantais de la Prairie de Mauves à échéance 2031, l'extension de celles de la Petite Californie à Rezé, de Saint-Jean-de-Boiseau et de Bouaye, le redimensionnement de 48 km de réseaux gravitaires d'eaux usées et de 30 km de réseaux de refoulement, la création de 32 bassins de stockage-restitution pour un volume de 31 000 m3 . « Ce plan doit fiabiliser notre service public en réduisant notre empreinte environnementale », résume Robin Salecroix, vice-président délégué à la politique de l'eau et l'assainissement, qui vise la diminution de 80 % des flux d'eaux usées déversés chaque année dans les milieux aquatiques.

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