Métropole de Lille : LMH investit dans la maquette numérique

Depuis fin 2017, le bailleur de la métropole lilloise impose dans ses cahiers des clauses techniques particulières, le recours au BIM pour les constructions neuves et les réhabilitations.

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La plate-forme Skate 3 est utilisée pour la future L’apport du BIM pour la mise en place du référentiel E+C- a été testé sur un bâtiment de 43 logements qui sera construit à Lille.

Lille métropole habitat (LMH) a lancé une politique active de déploiement du building information modeling (BIM) sur son patrimoine pour en faciliter l'exploitation et la maintenance. Depuis fin 2017, le bailleur de la métropole lilloise impose ainsi, dans ses cahiers des clauses techniques particulières, le recours à la maquette numérique pour les constructions neuves et les réhabilitations.

« Obtenir la photo la plus précise possible »

Guillemette Lescure, chargée de mission chez LMH, expose que « depuis près de deux ans, environ 1 000 logements ont été conçus ou rénovés avec cette méthode. Les dossiers numériques des ouvrages exécutés arrivent ainsi au fur et à mesure. La mise en place de la maquette numérique nous permet de centraliser au même endroit toutes les informations. Nous travaillons désormais à les relier à Ikos, notre logiciel de gestion du parc. Notre objectif est d'obtenir la photo la plus précise possible de notre patrimoine avec des données récupérables en un clic ».

Le bailleur a lancé la numérisation du parc existant (33 000 logements), qui devrait prendre fin en 2022-2023, pour un coût d'environ 2 millions d'euros (soit environ 60 euros par logement). « Même si la donnée n'est pas aussi précise que pour les bâtiments conçus en BIM, c'est un vrai tournant qui va révolutionner notre façon de gérer le patrimoine », projette Guillemette Lescure, qui explique qu'avec le temps et les différentes fusions, beaucoup informations sur les bâtiments ont été perdues. Quand l'outil sera totalement opérationnel, LMH espère des gains précieux de temps et d'économies sur les contrats de maintenancevia des données fournies très précises.

« Faire évoluer les logiciels »

Le bailleur teste par ailleurs, dans le cadre du Plan transition numérique dans le bâtiment, l'apport du BIM pour la mise en place du référentiel E+C-. LMH a ainsi fait travailler durant neuf mois le bureau d'études techniques (BET) Symoé et l'agence d'architecture Coldefy et Associés sur l'apport de cet outil pour la conception en E+C-d'un bâtiment de 43 logements qui sera construit sur les Rives de la Haute Deûle à Lille. « L'intérêt de la maquette numérique est aujourd'hui freiné par les problèmes d'interopérabilité entre les différents logiciels du maître d'œuvre (Revit 2018) et du BET (Pleiades). Ces derniers ont dû passer beaucoup de temps à échanger pour faire communiquer leurs outils respectifs. Il faut continuer à partager les retours d'expérience, faire évoluer les logiciels et diffuser les bonnes pratiques », constate Kamel Belfench, coordinateur BIM chez LMH.

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