Une hausse du délai de gestation des opérations de 50 % et une augmentation des coûts de 35 % en cinq ans. Lors d'une conférence de presse organisée le 4 juillet, les représentants de la FPI de Nouvelle-Aquitaine ont montré leur inquiétude quant aux conditions de la production de logements dans la métropole.
Dans le détail, l'Observatoire de l'immobilier du Sud-Ouest a noté un recul des mises en vente de 50 % en 2021 par rapport à 2019. En 2018, la FPI comptait 46,1 mois pour livrer une opération, contre 51,1 en 2021. Quant aux coûts de construction, les promoteurs estiment être passés de 1 345 euros/m2 en 2018 à 1 706 euros/m2 en 2021. « Certains de nos adhérents commencent à être fragilisés », constate Pierre Vital, fondateur d'Ideal Groupe et président de la FPI. A cela s'ajoute la limitation des droits à construire. « Depuis quatre-cinq ans, nous constatons une perte des capacités du PLU de 35 % au niveau national », indique le président. Et les promoteurs ne sont pas friands de recours qui rallongeraient les délais et les exposeraient au risque d'être blacklistés.
Des zones à protéger. « Il convient de protéger certains secteurs à projet et des zones à dominante pavillonnaire, défend Christine Bost, vice-présidente déléguée à l'aménagement urbain et naturel et au foncier opérationnel à Bordeaux Métropole. On nous présente parfois des programmes de 12 ou 18 logements collectifs à la place d'une maison individuelle dans des lotissements dont les voies ne sont pas adaptées. » Néanmoins, un travail est en cours afin d'actualiser « les plafonds des prix de vente en Vefa, qui n'avaient pas été mis à jour depuis 2014. Nous avons par ailleurs engagé une discussion sur la pertinence de nos règlements d'intervention, notamment concernant le foncier », précise l'élue.