Métro : Saint-Charles soigne son accueil

L'extension et la modernisation de la station marseillaise se déroulent à 20 m sous terre. Sa reconfiguration implique la mise en place de nombreux ascenseurs et escaliers mécaniques.

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Un platelage provisoire maintient la « boîte du métro » le temps des travaux d’extension afin d’élargir les quais et d’y accueillir ascenseurs et escalators.

En 1977, le métro de Marseille (Bouches-du-Rhône) était mis en service. Quarante-six ans plus tard, la station Saint-Charles est en pleine mutation. Un vaste chantier de modernisation et d'agrandissement y a démarré en septembre 2020 pour lui permettre à la fois d'accueillir les nouvelles rames du métro automatisé en 2025, d'augmenter sa capacité d'accueil pour faciliter les flux de près de 70 000 voyageurs quotidiens et de la rendre accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR).

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D'ores et déjà, les galeries d'accès aux deux quais latéraux ont été créées à l'extérieur de la station historique, et les escaliers d'origine ont été supprimés afin de dégager plus d'espace pour les voyageurs. De même, les 14 escaliers mécaniques ont été entièrement renouvelés, dont 11 sont déjà en service.

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Par exemple, les trois derniers, posés en juin 2023, permettront d'accéder aux quais depuis le niveau de la billetterie. « Il a fallu les élargir d'environ 5 m et supprimer les volées de marches existantes, indique Sandrine Maumy, responsable du pôle métro-infrastructure à la RTM, la régie des transports métropolitains de la cité phocéenne. Et pour accueillir le retournement des escalators, nous avons construit une fosse en béton armé au-dessus des voies de métro. Cela nous a obligés à démolir une poutre existante et à réaliser un chevêtre ainsi que des renforts de poutre au-dessus des voies. » Quatre ascenseurs, en cours de fabrication, donneront aux PMR un accès aux quais depuis la gare SNCF, comme depuis les deux niveaux souterrains de la station.

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Maîtriser les effets de tassement. L'opération a été phasée pour répondre à trois contraintes : limiter l'impact du chantier sur l'exploitation du métro, ne pas troubler le fonctionnement de la gare SNCF et tenir compte de l'exiguïté de ce secteur hyper-dense du centre-ville. Des impératifs qui ont imposé le creusement de deux puits de 10 m et 17 m de profondeur pour l'acheminement des matériaux et l'accès au chantier. Dans ceux-ci, les compagnons de Razel-Bec ont notamment installé les pompes pour descendre les 2 400 m3 de béton nécessaires à la réalisation des parois définitives qui forment les « oreilles », surnom des nouvelles extensions qui sortent de l'emprise d'origine. « La méthode adoptée a présenté l'avantage de faire gagner du temps, de mieux maîtriser les effets des tassements tout en réduisant les nuisances », souligne Mickaël Da Cruz Roca, ingénieur travaux à la direction travaux souterrains de Razel-Bec. L'entreprise vient de céder la place à l'agence de Bec Construction Provence, autre filiale de Fayat. Responsable du gros œuvre et du second œuvre, celle-ci crée actuellement les gaines d'ascenseur, équipe les nouvelles galeries et rénove les quais existants.

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Au plus fort de l'activité, le chantier a mobilisé plus de 100 personnes et du matériel hors normes pour des travaux souterrains, comme un Brokk 500, une pelle butor et deux ponts roulants sur charpente métallique. Le groupement a également fait appel à des trains de travaux et mis en place une organisation spécifique, en particulier la présence d'un géologue pour assister le conducteur de travaux.

Informations techniques

Maîtrise d'ouvrage : RTM.

Maîtrise d'œuvre : Egis Rail (mandataire), Arep.

Entreprises : Razel-Bec (mandataire), Bec Construction Provence (génie civil, aménagement, courants forts, courants faibles, CVC, plomberie), TKE (ascenseurs), Thyssenkrupp (escaliers mécaniques).

Coût des travaux : 36 M€ HT.

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