Marseille inaugure un bassin de rétention de 10500 m3

Inauguré ce 3 juillet, le nouveau bassin de rétention de Gèze, implanté à la frange nord de l’opération d’intérêt national (OIN) Euroméditerranée à Marseille, n’est pas visible. L’ouvrage d’une capacité de stockage équivalente de 10 500 m3, est recouvert de terre en attendant la poursuite des aménagements autour du pôle d’échanges multimodal Capitaine-Gèze réalisés sous la maîtrise d’ouvrage de l’Etablissement public d’aménagement Euroméditerranée.

Etroitesse du site

Sa situation dans cette partie de la ville de Marseille, en plein renouvellement urbain, explique d’ailleurs sa forme. Compte tenu de l’étroitesse du site et de la présence de nombreux réseaux, Suez Consulting (mandataire) et Artelia, membres du groupement de maîtrise d’œuvre, ont proposé de concevoir un ouvrage compact trilobés qui prend, en largeur, moins de place pour une capacité équivalente. Enterré jusqu’à 25 m de profondeur, il se compose de trois cylindres de 20 m de diamètre posés côte à côte.

Enterré jusqu’à 25 m de profondeur, le bassin de rétention se compose de trois cylindres de 20 m de diamètre chacun posés côte à côte. © NGE.

Des équipements annexes complètent le dispositif : un local technique enterré attenant, un collecteur, des ouvrages de prise d’eau et un canal de surverse passant au-dessus de la trémie de la station Gèze de la ligne 2 du métro et reliant le bassin de rétention au ruisseau des Aygalades situé en aval.

Réguler

Livré à l’Epaem, maître d’ouvrage délégué de la métropole, après deux ans de travaux réalisés par plusieurs filiales du groupe NGE, ce nouveau bassin servira à stocker les eaux de pluie mélangées aux eaux usées de certains collecteurs améliorant ainsi le fonctionnement du réseau de la Ville de Marseille. En grande partie unitaire et saturé lors des fortes intempéries, ce dernier n’est, en effet, pas en mesure d’absorber le surplus qui finit à la mer sans avoir été au préalable traité. Pour réguler le phénomène, la Métropole Aix-Marseille-Provence (AMP) a mis en service en janvier 2018 un premier bassin de rétention enterré, dit Ganay, dans les quartiers sud.

Panoplie d’outils et de techniques

Pour répondre aux enjeux à la fois du contexte géotechnique et de la multiplicité des ouvrages à réaliser, le groupe NGE a utilisé toute une panoplie d’outils et de techniques : microtunnelier pour construire, à 7 m de profondeur, la dérivation d’un des collecteurs à connecter, foreuse pour les 18 parois moulées coulées en place - dont 4 en forme de « T » - formant l’enceinte extérieure du bassin (soit 4 000 m2 au total), terrassements en taupe sur une vingtaine de mètres de profondeur, micropieux pour supporter le radier sur vide sanitaire, inclusions rigides pour renforcer le sol, etc.

NGE devait également réemployer au maximum les terres excavées : 20 000 m3 sont ainsi stockées pour servir à terminer les aménagements autour du pôle d’échanges multimodal.