Marché du logement : ralentissement prévu des transactions en 2020

Selon le baromètre LPI-Se Loger, le nombre de ventes pourrait baisser de 5 à 8%, alors que 2019 avait connu une hausse de 8,1%. 

Immobilier Paris
Immobilier Paris

Pour les professionnels, 2019 aura été une année de records dans l’immobilier. D’abord, en termes de transactions : l’ancien a dépassé le cap du million avec environ 1 075 000 de ventes, observe la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) dans sa dernière note de conjoncture.

Mais également, au niveau des prix : le marché résidentiel a connu une hausse soutenue des montants. Comptez +4,7% en moyenne dans l’ancien (contre +3,5% en 2018) et +2,7% dans le neuf (contre +2,2% l’année précédente), selon le baromètre LPI-Se Loger, dévoilé ce 7 janvier.

L’année 2020 sera-t-elle tout aussi dynamique ? Il semblerait que oui, à quelques réserves près.

Des prix toujours en hausse

Les projets d’achat devraient continuer d’être alimentés par des conditions de crédits favorables. Donnée supplémentaire : le marché pourrait profiter de la crainte des ménages autour du projet gouvernemental de réforme des retraites. L’immobilier apparaît comme une valeur refuge, notamment pour les populations les plus jeunes qui voudraient constituer un patrimoine.

Quant aux prix, ils devraient poursuivre leur hausse (+4% au plus dans l’ancien et au moins +3% dans le neuf, selon LPI-Se Loger), à cause d’une offre insuffisante de logements, liée notamment à un ralentissement de la construction depuis deux ans.

Toutefois, dans ce contexte encore favorable, les banques pourraient être appelées à plus de vigilance, alerte Laurent Vimont, président du réseau Century 21 France. « Les montants de crédits vont sans doute se contracter sensiblement dans les prochains mois, ce qui rendra difficile à une partie des ménages de concrétiser leur projet d’achat. L’activité devrait en être affectée et amener à un ajustement des prix dans le courant de l’année », observe-t-il.

Déséquilibre important entre l'offre et la demande

Selon le baromètre LPI-Se Loger, si le nombre de transactions devrait rester très élevé dans l’ancien et le neuf, il pourrait pourtant connaître une légère baisse : de -5% à -8%, alors que 2019 a connu une hausse de 8,1% du nombre de ventes. 

« Pour 2020, la question se pose concernant le risque d’un déséquilibre entre l’offre et la demande, avec une demande toujours forte et un risque de tarissement de l’offre. Il y a en effet un risque de pénurie de biens dans les villes dynamiques, où il devient compliqué d'acheter », alerte Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim.

Surtout, le marché devrait accentuer les inégalités territoriales. Les grandes métropoles devraient continuer à profiter du dynamisme du marché, tandis que les villes moyennes du Centre et de l'Est pourraient voir les prix de l'immobilier poursuivre leur stagnation.

Abonnés
Baromètre de la construction
Retrouvez au même endroit tous les chiffres pour appréhender le marché de la construction d’aujourd'hui
Je découvreOpens in new window
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !