Pour les maîtres d'oeuvre en bâtiment adhérents du Syndicat des architectes, agréés en architecture et maîtres d'oeuvre en bâtiment (Synaamob), le congrès qui s'est tenu à La Rochelle du 13 au 15 mai restera dans les annales. On y aura noté, et pour la première fois, la présence des principales organisations professionnelles d'architectes : le Conseil national de l'Ordre, l'Unsfa (Union nationale des syndicats français d'architectes), le Syndicat de l'architecture. Voici quelques années, ces mêmes organisations ignoraient en bloc - quand elles ne la vouaient pas aux gémonies- cette profession non réglementée, active au-dessous des seuils de recours obligatoire à l'architecte fixés par la loi sur l'architecture de 1977. Mais depuis que la réforme de cette loi est sur le métier, avec à la clef une possible suppression des seuils dérogatoires, le Synaamob (1) et son président Claude Dufour ont patiemment oeuvré pour « tirer la profession vers le haut » (création d'un office professionnel de qualification, l'OPQMOB).
Parallèlement, ils ont milité auprès des organisations d'architectes et des pouvoirs publics pour que soient clarifiées les conditions d'intervention de leur profession. Le rapport que Jean-Louis Lissalde, ancien président de l'Unsfa (voir « Le Moniteur » du 14 mai, p. 26 et 27) vient de remettre à Catherine Trautmann répond précisément à cette attente. Sa présentation, par son auteur lui-même, a été l'un des temps forts du congrès. Ses propositions - des maîtres d'oeuvres listés en préfecture, par ailleurs incités à améliorer leur formation et à se qualifier - vont dans le sens souhaité par le Synaamob : « Que n'importe quel technicien en mal de conception ne puisse plus s'autoproclamer maître d'oeuvre ».
(1) Le Synaamob compte, admis sur critères sélectifs, environ 550 maîtres d'oeuvre adhérents sur les 10 000 à 12 000 recensés. (2) Voir « Le Moniteur » du 14 mai, pp. 26 et 27.
PHOTO : Claude Dufour, président du Synaamob.
