Par son horizontalité affirmée, ce petit projet qui semble flotter au milieu d’une clairière, évoque Mies Van der Rohe et la Farnsworth House. L’habitation vient se poser sur la pente d’un vaste terrain boisé en proche banlieue parisienne. Soigneusement implantés entre les arbres, un cèdre du Liban, des chênes et des hêtres pourpres qui sont conservés, les plots de béton des fondations soutiennent la structure bois d’un volume qui contient aussi une place de stationnement couvert. Dans cet environnement forestier, la maison, surélevée, est enveloppée par une résille de mélèze qui forme comme un cocon autour d’une boîte de verre. Car si la façade sud s’ouvre très largement sur la forêt par de grandes baies vitrées, les façades nord et est sont semi-transparentes, leurs vitrages dissimulés derrière le lattis de bois qui filtre les vues. Pour faciliter le nettoyage des vitres, les panneaux de ce bardage à claire-voie sont relevables. En toiture, et par un effet de basculement, les espaces de vie s’ouvrent vers le ciel, captant la lumière des frondaisons par une série de lanterneaux. Cette toiture vitrée, accessible, pourra aussi devenir terrasse en été. Répondant à un cahier des charges précis, l’habitation sera presque autonome en énergie : des panneaux photovoltaïques sont intégrés aux surfaces vitrées, l’isolation thermique des façades est renforcée pour être conforme aux standards Effinergie. Quant au mode de chauffage, il combine un poêle à bois avec l’appoint d’un chauffage électrique ; l’eau de pluie sera récupérée pour l’utilisation domestique.




