La Fédération française du bâtiment (FFB) s'inquiète des conditions d'élaboration de la marque NF Maison individuelle, en cours de mise au point par l'UNCMI (Union nationale des constructeurs de maisons individuelles), le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) et Qualitel (« Le Moniteur » du 27 novembre 1998, p. 52 et 53).
Tout en considérant que cette démarche de certification est bonne, la fédération émet deux critiques principales, par la voix de Pierre Possémé, vice-président de la FFB et président de l'Union nationale de la maçonnerie et du gros oeuvre. Il regrette que « la certification ne concerne que les constructeurs appliquant le contrat de construction de maisons individuelles (CCMI), et laisse ainsi de côté un bon tiers du marché ». Selon lui, « on risque ainsi de créer des distorsions de concurrence entre les entreprises ».
Difficulté à obtenir le référentiel technique
« La maison individuelle n'est pas une machine à laver la vaisselle, produite industriellement. Chaque construction est un prototype, explique-t-il. Les textes, tels qu'ils sont rédigés, relèvent d'une logique de produit et de services pour un bien qui n'est ni un produit, ni un service. » Et il ajoute : « Pour la maison individuelle, il nous paraît plus important de certifier le processus que la maison. »
La FFB se plaint d'avoir des difficultés à obtenir le référentiel technique de certification. « Dans ce référentiel, regrette Pierre Possémé, on ne prend pas en compte la qualité de l'entreprise qui construit. » Bien que les choses soient déjà très avancées, la FFB espère néanmoins réussir à faire entendre sa voix car la certification était à ses yeux « une occasion unique ».
PHOTO : Pierre Possémé, vice-président de la FFB : « Dans le référentiel, on ne prend pas en compte la qualité de l'entreprise qui construit. »
